Le chef anti-corruption Minesest «libre» de tout mouvement

Le chef anti-corruption Minesest «libre» de tout mouvement

Louis-France Kuzitesa Ntotila, «conseiller en communication et porte-parole privé de Monsieur Pascal Nyembo Muyumba», Directeur Général du CEEC affirme dans un courrier au Soft International que le Directeur Général du CEEC est «libre » de tout mouvement, qu’il «n’est frappé d’aucune interdiction» de sortie du territoire national. Dans ce courrier adressé au Soft International daté du 7 février 2021, à en-tête « Cabinet privé de Me Pascal Nyembo Muyumba, DG du CEEC, tél. 0810286834/0906012301 adresse mail louisfrancekuzkesa8.@gmail.com», il est fait état d’un article « le chef anti-corruption interdit de sortie du territoire congolais» (Le Soft International n°1516 daté 5 février 2021) dans lequel l’auteur écrit qu’il «ressort d’un courrier adressé (au DG du CEEC) par le Directeur de cabinet du Chef de l’État, Guylain Nyembo Mbwizya, relayé sur les réseaux sociaux et daté du 3 février 2021 que M. Pascal Nyembo Muyumba qui est aussi le coordonnateur de la Commission nationale de lutte contre la Fraude Minière, aurait voulu se rendre à l’étranger» mais se serait buté à « la réponse sans équivoque du Directeur de cabinet du Président de la République» Guylain Nyembo Mbwizya.

«UN ACTE COLLECTIF ET NON INDIVIDUEL».
«Étant donné que vous avez encore un dossier pendant ouvert à votre charge à la justice et que la liberté provisoire qui vous a été accordée restreint votre liberté de circulation, je vous exhorte de déléguer l’un de vos collaborateurs pour effectuer cette mission».
Dans son courrier au Soft International, faisant fonction de droit de réponse, Louis-France Kuzitesa Ntotila qui dit écrire «au nom et porter la parole de M. Pascal Nyembo Muyumba » affirme : «Il convient de rappeler que dans l’ordonnance accordant la liberté provisoire à Maître Pascal Nyembo Muyumba dans un dossier jugé vide des substances factuelles, il n’avait nullement été question d’une quelconque mesure restrictive de liberté. Il est jusqu’à ce jour homme libre jouissant de tous ses droits et liberté fondamentaux lui reconnus par les lois du pays».
Arrêté le 6 janvier 2021 après un mandat d’amener émis contre lui, Pascal Nyembo Muyumba est passé par la prison centrale de Makala après instruction de son dossier au Parquet Général de Grande instance Gombe. Il est soupçonné de malversations financières, de détournement de fonds et d’usage de faux.
La dernière faute serait son implication dans la falsification de dispositions de l’organisation du CEEC dans le journal officiel sans l’autorisation du Président de la République. «Dans le décret, à l’article 38, seul le conseil d’administration autorise la mutation, l’affectation des Directeurs et Cadres de Commandement (chefs de Division), cet article sera changé en disant que seul le Directeur général affectait les Directeurs et Cadres de Commandement», selon un membre de la délégation syndicale cité par des médias congolais.
« Il a fallu la vigilance d’un collègue pour écrire au Journal Officiel qui va reconnaître l’erreur et le journal n°019 du 01 octobre 2020 va reconnaître ce pouvoir au conseil d’administration», a expliqué la même source selon laquelle des Directeurs auraient été licenciés, des Chefs de divisions mutés en désordre grâce à ce faux document. «Ni la délégation syndicale, ni le Conseil d’administration, ni le ministre des Mines ne sont capables de lever le doigt face à notre Directeur Général. Des détournements, des malversations financières y sont opérées sans que personne ne dise mot,… Corruption, pots de vins… Les mauvaises pratiques décriées», confie un autre Chef de service ayant requis l’anonymat.
Dans son courrier au Soft International, le «conseiller en communication et porte-parole privé de M. Pascal Nyembo Muyumba écrit: « Le seul motif qui avait empêché ce voyage (du coordonnateur de la Commission nationale de lutte contre la Fraude Minière, ndrl.) c’est la décision du cabinet du Président de la République interdisant à tous les membres de l’Exécutif et des entreprises publiques d’exercer des missions officielles à l’étranger », expliquant qu’il s’agit d’un «acte collectif et non individuel».

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