Retour à Kin de Bob Kabamba dans un climat apaisé où il entreprend de parler processus électoral

Retour à Kin de Bob Kabamba dans un climat apaisé où il entreprend de parler processus électoral

Il avait quitté Kinshasa sur la pointe des pieds début septembre 2020 après avoir échoué à organiser un dialogue inter-congolais bis que le camp du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait rejeté avec force.
Bob Kabamba Kazadi, époux de la sénatrice Shenilla Mwanza, candidate malheureuse en avril 2019 au poste de gouverneur de la province du Sud-Kivu, est de retour. Mercredi 17 mars dans l’après-midi, il a rencontré Kitenge Yesu Nz., à son bureau officiel sur les hauteurs de la ville. Le Haut Représentant du Président de la République également son envoyé spécial qui n’accorde pas d’audience d’importance politique sans en avoir informé au préalable le Chef de l’Etat, a reçu le Belge d’origine congolaise, membre du parti francophone belge Ecolo, le Noir et Vert.

FIN DE MISSION SANS RESULTAT.
Chargé de cours à la faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie de l’Université de Liège, directeur d’une cellule d’appui politologique Afrique-Caraïbes, qui entreprend dans le domaine de résolution des conflits politiques, Bob Kabamba, né à Bukavu, arrivé en Belgique en 1987, un habitué des plateaux de télévision en lien avec le Congo, est un proche de l’ancien président Joseph Kabila et passe pour un co-rédacteur de l’actuelle Constitution du Congo. Celui qui échoua à être «le premier sénateur noir de Belgique» à la suite d’un vote hostile – désigné comme pouvant être «plutôt sur un arbre en Afrique que dans les beaux salons du Sénat» – suggestion d’un raciste belge, avait, fin août 2020, diffusé un programme de dialogue (forum, sept jours de lundi 24 à vendredi 28 août), retenu sept orateurs (quatre Lamuka Adolphe Muzitu, Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba Gombo, Moïse Katumbi Chapwe, le PPRD-FCC Néhémie, le l’UDPS Jean-Marc Kabund A Kabund, l’UNC Aimé Boji Sangara) ainsi que des observateurs de l’Union Européenne, de la SADC, de la CEAC et des diplomates (belge, français, américain, britannique, sud-africain, angolais) et des membres de la société civile dont des confessions religieuses, et, côté cercle présidentiel, le Haut Représentant du Président de la République et envoyé spécial Kitenge Yesu Nz., avant de connaître une fin de mission sans résultat.
Sur son compte Twitter @KitengeYesu, dans un tweet ravageur, Kitenge Yesu Nz. lui avait dénié tout pouvoir de convoquer une telle réunion.
Un texte qui en disait long sur l’attitude du camp présidentiel : «L’anacyclique de Kabamba=abracadabra.
Vice-consul par antiphrase, expert dans la lèche. Le «nègre de maison» est comme une baleine. La gueule ouverte, elle ne voit pas devant elle. Le premier chantier au Congo n’est pas le DIALOGUE c’est l’ETAT. Bobo, vous le voyez pire que tout».
Depuis la Belgique où il séjournait, l’actuel président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo avait réagi à ce dialogue par l’ex-ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes entreprises Rémy Musungay Bampale accusant l’Université de Liège, dont le rôle néfaste est connu dans la sécession katangaise (1960-1963), trouvant ces assises «obscures», « fruit d’un laboratoire politique bien identifié».

PLACE DÉSORMAIS À L’APAISEMENT.
«Le regroupement politique constate fort malheureusement que certaines structures ou personnalités commencent à prendre des initiatives pour tirer la couverture de leurs côtés, en lieu et place d’un dialogue réellement inclusif qui vise l’intérêt du peuple et à réformer le système électorale», avait-il déploré.
Cette fois, l’ambiance est à l’apaisement.
Bob Kabamba qui se présente comme un expert électoral veut aider le président de la République à opérer le meilleur choix électoral en voulant mieux communiquer sur des termes divers et «parfois confus pour le commun des mortels tels le recensement, l’identification, le fichier électoral, l’enrôlement, etc». Au Congo, explique-t-il au Soft International à la sortie de son audience, le contexte politique a changé et «à chaque contexte son système électoral».
«Le système électoral congolais d’hier (sous Kabila) ne peut être celui d’aujourd’hui (sous Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo)», articule-t-il.
Avec ce sens de l’humour qui le caractérise, il dit avoir fui le Covid-19 qui terrasse la Belgique, expliquant que sa «démarche (cette fois au Congo) consiste à expliquer au Haut Représentant afin qu’il s’approprie de ces notions mais mon rôle n’est pas de faire des choix mais d’aider à ce que les dirigeants du pays fassent le meilleur choix pour leur pays. Moi, je ne suis pas un politique. Je ne suis qu’un technicien», poursuit-il vantant l’accueil qui lui a été réservé par le Haut Représentant. «Il m’a confirmé la volonté du Chef de l’état d’aller aux élections en 20203», disant qu’il ne va dans l’esprit d’aucun responsable d’envisager le glissement.
Bob Kabamba Kazadi a été reçu peu après que le Haut Représentant du Président de la République se soit entretenu en ses bureaux avec Thomas Steven, chef de mission adjoint de l’ambassade de Belgique, son chef de mission étant absent du pays.

D. DADEI.

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