Certes, l’optimisme des chefs d’entreprise bondit de 9% à 14 % de janvier à mars
Les développements économiques dans le monde restent marqués par l’amélioration des perspectives de l’économie mondiale sous l’effet du déploiement progressif des vaccins (AstraZeneca, Pfizer-BioNTech et Moderna, Johnson & Johnson, etc.) efficaces coæntre le Covid-19 dans plusieurs pays, conjugué aux mesures de relance budgétaire arrêtéesæ par les décideurs politiques, à en croire le bulletin de la direction des Analyses économiques de la Banque Centrale du Congo, «Evolution récente de la conjoncture économique», daté mars 2021. Pour les experts de la BCC, ces deux principaux facteurs devraient contribuer au redressement de l’activité économique dans nombre de secteurs et permettre à l’économie mondiale de renouer avec la tendance d’avant la crise à partir du second semestre de 2021. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques, portant sur le thème «Agir plus vite pour consolider la reprise», l’OCDE table sur une croissance de 5,6% en 2021, soit une révision à la hausse de 1,4 point de pourcentage par rapport à la prévision initiale, portée par la reprise du commerce et de la production industrielle amorcée depuis le second semestre 2020. Mais le redressement attendu en 2021 serait inégal ou divergent selon les secteurs et/ou les économies. Dans les économies caractérisées par le maintien des mesures de restrictions strictes, l’activité économique serait freinée avec la faiblesse de la consommation et de l’investissement. Par contre, dans les pays dont les systèmes de santé sont rendus efficaces, la reprise serait influencée par l’accélération du déploiement des vaccins et les mesures de soutien budgétaire importants, lesquels devrait stimuler la confiance et les dépenses.
Il y a lieu de relever que la consolidation de la reprise de l’activité, tant mondiale que régionale et nationale serait fonction de la maîtrise de la pandémie ou du rythme de la campagne de la vaccination. Dans ce contexte, l’OCDE appelle à la nécessité de mobiliser davantage les ressources nécessaires à la production et au déploiement des vaccins dans l’ensemble des pays pour non seulement éviter les pertes en vies humaines, mais aussi pour assurer les moyens de subsistance.
En outre, les gouvernements devraient continuer à assurer le soutien budgétaire afin de soutenir l’activité et préserver les revenus et l’emploi. Tout arrêt brutal ou prématuré d’une politique budgétaire accommodante devrait nuire davantage à l’économie. S’agissant de l’orientation monétaire, l’Institution plaide pour le maintien de l’assouplissement monétaire jusqu’à ce que la reprise soit complète et que les prix augmentent, se rapprochant de l’objectif.
Quant aux banques centrales, elles devraient s’assurer de la stabilité financière, en actionnant les leviers macro-prudentiels. Outre ces mesures conjoncturelles, il y a lieu de pousser à des réformes structurelles en vue d’une croissance solide, durable et partagée.
L’OPTIMISME FAIT DES BONDS EN AVANT.
En février 2021, l’optimisme de chefs d’entreprises concernant l’évolution de la conjoncture de l’économie congolaise s’est davantage confortée. Le solde global brut des opinions, lequel s’était déjà redressé successivement à +9,0% en décembre 2020 et à +9,4 % en janvier 2021, a bondi à +14,1% au cours du mois sous revue. Cet affermissement est en phase avec la poursuite de la stabilité du cadre macro-économique, au plan intérieur, et les perspectives de redressement graduel de l’activité dans les économies avancées, au plan extérieur.
Pour ce qui est de la mobilisation des recettes,, les régies financières ont collecté 39% de leurs assignations mensuelles chiffrées à 788,1 milliards de CDF. En effet, les recettes provenant de la DGI ont représenté 39,9% des recettes totales collectées, alors que la DGDA et la DGRAD ont mobilisé respectivement 25,7% et 25,4% du total.
S’agissant des dépenses publiques, elles ont été exécutées à 42,5% de leurs prévisions mensuelles, fixées à 764,6 milliards de CDF.
Sur base des réalisations arrêtées à la date sous examen, il y a lieu de présager la non-réalisation des recettes attendues dans le PTR à fin mars 2021 de l’ordre de 2.065,1 milliards de CDF. En outre, les recettes attendues au second semestre 2021 seraient impactées par les avances perçues par le Trésor en décembre 2020 de l’ordre de 262,7 milliards de CDF. En conséquence, un recours au financement monétaire pourrait être envisagé pour l’exécution des certaines dépenses contraignantes et prioritaires et ce, en l’absence de mobilisation des ressources extérieures attendues notamment celles des appuis budgétaires.
Au 8 mars 2021, les réserves de change se sont situées à 714,07 millions de US$ correspondant à deux semaines et six jours d’importations des biens et services sur ressources propres.
Sur base des réalisations de la production à fin septembre 2020, l’économie congolaise serait libérée des remous de la récession. En effet, l’activité économique devrait enregistrer une légère croissance de 0,8% en 2020 contre des contractions successives de 2,4% et 1,7 % estimées en mars et juin 2020, et une réalisation de 4,4% en 2019. Cette croissance est attribuable essentiellement au bon comportement du secteur primaire, sous l’impulsion de la branche «Extraction» alors que les secteurs secondaire et tertiaire devraient se contracter sur fond des effets négatifs de la crise sanitaire mondiale liée à la crise du Covid-19. La contribution du secteur primaire à la croissance serait de 2,24 points portée tant par la branche «agriculture, pêche, élevage et chasse» que celle de «l’extraction», à hauteur respectivement de 0,32 point et 1,92 point. Les secteurs secondaire et tertiaire devraient contribuer négativement à la croissance de 0,66 point et 0,21 point, respectivement.
La contraction du secteur secondaire est imputable à la contre-performance des activités de construction et celles des industries manufacturières, dans un contexte de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Quant au secteur tertiaire, la contraction est expliquée par le commerce alors que la branche Transport et Télécommunications a enregistré une progression importante suite au dynamisme des activités de la téléphonie mobile.
Par ailleurs, les prévisions préliminaires effectuées par le Comité permanent du cadrage macro-économique, CPCM en sigle, tablent sur un taux de croissance de 3,8% en 2021. Ce taux serait principalement consécutif à l’embellie des activités de la branche extractive.
L’amélioration des prévisions de croissance tient notamment au bon comportement des activités dans le secteur minier, à la faveur des mesures de cantonnement des ouvriers dans les mines ainsi que de la bonne tenue des cours mondiaux des produits intéressant l’économie congolaise (notamment le cuivre, principal produit d’exportation). L’ assouplissement des mesures de restrictions prises par le Gouvernement pour contenir la propagation de Covid-19, les faiblesses structurelles de l’économie congolaise, notamment l’état des infrastructures de base.
En février 2021, l’optimisme de chefs d’entreprises concernant l’évolution de la conjoncture de l’économie congolaise s’est davantage confortée. Le solde global brut des opinions, lequel s’était déjà redressé successivement à +9,0% en décembre 2020 et à +9,4 % en janvier 2021, a bondi à +14,1% au cours du mois sous revue. Cet affermissement est en phase avec la poursuite de la stabilité du cadre macro-économique, au plan intérieur, et les perspectives de redressement graduel de l’activité dans les économies avancées, au plan extérieur.
A la deuxième semaine du mois de mars 2021, les prix intérieurs ont progressé de 0,085% contre 0,074% une semaine auparavant, portant le cumul annuel à 0,876%. En glissement annuel, le taux d’inflation à 15,833% et pourrait atteindre 4,638% à fin décembre 2021 face à un objectif de moyen terme fixé à 7,0%.
Au 12 mars 2021, le Tableau de Suivi des Opérations Financières de l’Etat produit par la Banque Centrale du Congo renseigne un déficit de 12,3 milliards de CDF, consécutive aux recettes de l’ordre de 307,0 milliards de CDF contre des dépenses de 319,4 milliards de CDF. Ce déficit a été financé exclusivement par la quotité mensuelle des ressources tirées des appuis budgétaires du Fonds Monétaire International et de la Banque Africaine de Développement, dans un contexte d’émission nette négative des bons Trésor. Pour ce qui est de la mobilisation des recettes, à la période sous revue, les régies financières ont collecté 39% de leurs assignations mensuelles chiffrées à 788,1 milliards de CDF. En effet, les recettes provenant de la DGI ont représenté 39,9% des recettes totales collectées, alors que la DGDA et la DGRAD ont mobilisé respectivement 25,7% et 25,4% du total.
S’agissant des dépenses publiques, elles ont été exécutées à 42,5% de leurs prévisions mensuelles, fixées à 764,6 milliards de CDF. En effet, ces dépenses ont concerné essentiellement les charges courantes, dont la rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat, qui a représenté 56,6% du total des dépenses exécutées. En cumul annuel, au 12 mars 2021, la situation financière de l’Etat accélérée renseigne un léger déficit de 39,3 milliards de CDF. Sur base des réalisations arrêtées à la date sous examen, il y a lieu de présager la non-réalisation des recettes attendues dans le PTR à fin mars 2021 de l’ordre de 2.065,1 milliards de CDF.
Facteurs de risque au premier trimestre 2021:
Forte pression sur la trésorerie de l’Etat, dans un contexte de faible mobilisation des recettes et de manque d’attractivité des Bons du Trésor.
En outre, les recettes attendues au second semestre 2021 seraient impactées par les avances perçues par le Trésor en décembre 2020 de l’ordre de 262,7 milliards de CDF. En conséquence, un recours au financement monétaire pourrait être envisagé pour l’exécution des certaines dépenses contraignantes et prioritaires et ce, en l’absence de mobilisation des ressources extérieures attendues notamment celles des appuis budgétaires.
A cet effet, le prochain Gouvernement devrait engager des réformes des Finances publiques et amorcer la mise en œuvre des préalables à la conclusion d’un programme formel avec le Fonds Monétaire International, lequel devrait aboutir à un appui budgétaire.
Au 11 mars 2021, les cours hebdomadaires des produits de base intéressant l’économie congolaise ont connu l’évolution ci-après :
Pétrole brut.
Le cours du baril a augmenté de 2,52%, en rythme hebdomadaire; sur le marché de Londres, se situant à 69,28 US$. Cette hausse tient notamment des perturbations de la production en Arabie saoudite à la suite d’une attaque rebelle dans l’un de plus grand terminal pétrolier. Aussi, faut-il relever que la décision de pays de l’OPEP et alliés de maintenir le statu quo quant à la production du pétrole a également contribué à une augmentation du cours sur le marché international.
Cuivre. Baisse hebdomadaire de 3,53% établi à 8.939,00 US$ la tonne, sur le London Metal Exchange. Toutefois, il sied de relever que les perspectives laissent entrevoir une hausse de la demande chinoise ainsi qu’américaine cette dernière soutenue par son plan de relance économique.
Cobalt et Or.
Maintien du cours du cobalt (cathode 99,80%) à son niveau de la semaine précédente, soit 50.507,73 US$. Le cours de l’or a enregistré une hausse hebdomadaire de 1,30%, au 11 mars 2021, soutenue par le probable annonce de la baisse de rendement obligataires par la Banque Centrale Européenne. L’once s’est fixée à 1.731,84 USD.
Produits agricoles.
Baisses hebdomadaires des cours du riz et du blé, respectivement de 2,70% et de 11,01% sur le marché de Chicago, s’établissant à 12,77 cents et 636,25 cents le boisseau. La forte baisse du blé est expliquée, notamment par l’abondance de l’offre découlant d’une météo favorable à la culture dans les grandes zones de production Par contre, le cours de maïs, s’établissant à 204,04 US$ la tonne, s’est légèrement accru de 0,14% sur la semaine sur fond de niveau des stocks américain très bas.
Balance commerciale.
La situation provisoire fait état d’un accroissement de 60,28% du volume des échanges à fin février 2021 par rapport à la période correspondante de 2020.
L’excédent du compte des biens a représenté 1,4% du PIB contre 1,7% à la période correspondante de 2020.
La hausse plus importante des importations par rapport aux exportations observées au mois de janvier 2021 comparativement à la même période de 2020 a induit une détérioration du solde commercial au cours de la période.
Marché des changes.
Poursuite de la stabilité sur les deux segments du marché des changes expliqué notamment par une meilleure régulation de la liquidité bancaire par la Banque Centrale, le respect des engagements du pacte de stabilité entre le Gouvernement et la Banque Centrale et, last but not least, l’absence d’un choc majeur sur le marché des biens et services.
Au 12 mars 2021, la monnaie nationale s’est légèrement appréciée sur les deux segments du marché, en rythme hebdomadaire. En effet, le CDF s’est apprécié de 0,01% et 0,09%, respectivement à l’indicatif et au parallèle. Le taux de change s’est établi à 1.980,78 CDF à l’indicatif et 2.019,30 CDF le dollar au parallèle.
Réserve de change.
Au 8 mars 2021, les réserves de change se sont situées à 714,07 millions de US$ correspondant à deux semaines et six jours d’importations des biens et services sur ressources propres.
Quant à l’évolution hebdomadaire des agrégats monétaires, l’orientation des instruments de la politique monétaire de la BCC, le comportement du marché monétaire et des facteurs de la liquidité bancaire, ainsi que la situation des émissions monétaires, au 11 mars 2021, la base monétaire a enregistrée une hausse de 77,9 milliards de CDF par rapport à la semaine dernière, pour se situer à 4.269,4 milliards de CDF.
Cette hausse est le corolaire à l’augmentation des avoirs extérieurs nets de 79,6 milliards de CDF.
L’augmentation de la monnaie centrale est expliquée par des hausses tant des dépôts des banques commerciales que de la circulation fiduciaire respectivement de 41,7 milliards et 10,5 milliards de CDF.
De même, la masse monétaire a enregistré une augmentation hebdomadaire de 10,2 milliards de CDF, s’établissant à 19.524,3 milliards de CDF. Cette progression de la masse monétaire est expliquée par une progression des avoirs extérieurs nets de 79,6 milliards de CDF, alors que les avoirs intérieurs nets ont baissé de 69,4 milliards.
Cet accroissement est essentiellement localisé au niveau de la monnaie qui s’est accrue de 10,3 milliards de CDF.
Instruments de politique monétaire.
S’agissant du taux directeur, révision à la baisse du taux directeur de 3,0 points de pourcentage à 15,5 %, en raison des perspectives économiques favorables, notamment le ralentissement du rythme de formation des prix, et ce, en vue de réduire le coût de refinancement aux banques.
Sur la réserve obligatoire, les coefficients appliqués sur les dépôts en devises à vue et à terme sont maintenus respectivement à 13,0% et 12,0% et ceux pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 0,0%. Au 11 mars 2021, la réserve obligatoire s’est située à 1.742,9 milliards de CDF.
S’agissant du Bon BCC, au 10 mars 2021, l’instrument a gardé le statu quo, maintenant l’encours global à 7,5 milliards de CDF pour la maturité de 7 jours. Comme lors de la semaine précédente, les deux autres maturités de 28 et 84 jours sont restées nulles. La charge hebdomadaire du Bon BCC s’élève à 7,29 millions, portant le cumul annuel à 171,98 millions de CDF.
Au 11 mars 2021, le guichet des prêts à court terme a enregistré un volume hebdomadaire de refinancement de 885,3 milliards de CDF, portant le cumul annuel à 2.824,1 milliards de CDF.
S’agissant du marché interbancaire, le volume mensuel des opérations enregistré est de 32,0 milliards de CDF. En cumul annuel, le volume des opérations de refinancement du marché interbancaire s’est établi à 118,5 milliards de CDF.
S’agissant des avoirs libres des banques, au 11 mars 2021, les avoirs libres des banques sont restés négatifs depuis le mois de juillet 2020, et ce, dans un contexte de la gestion sur base caisse ayant consacré le non financement monétaire de déficits de l’Etat. Pour rappel, le compte courant des banques se situe à 1.693,0 milliards de CDF.
S’agissant du comportement des facteurs de la liquidité bancaire, l’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels s’est traduite par une injection annuelle de liquidité de l’ordre de 237,8 milliards de CDF face à une injection programmée de 51,2 milliards. La programmation monétaire prévoyait une injection de 35,4 milliards de CDF par les facteurs autonomes, en raison de l’augmentation à la fois des AEN et des AIN respectivement de 7,7 milliards et de 27,8 milliards de CDF, sous l’effet majeur des APNs;
Pour contrer les effets des injections prévues par les facteurs autonomes, la BCC devrait aligner l’instrument réserve obligatoire de 104,2 milliards.
Sur la réalisation, les facteurs autonomes ont injecté au-delà du niveau programmé, soit 175,3 milliards de CDF, impulsée principalement par les AIN à hauteur de 719,5 milliards, attribuable aux APN à hauteur de 749,3 milliards de CDF. Quant aux AEN, ils ont ponctionné 544,2 milliards de CDF. Au niveau des facteurs institutionnels, les instruments de la politique monétaire de la BCC ont injecté 62,5 milliards contre une injection programmée de 15,8 milliards de CDF. Les injections des facteurs institutionnels ont été opérées à travers le Bon BCC et l’encours de refinancement respectivement à hauteur de 7,5 milliards et 148,2 milliards CDF, contrebalancée par la ponction de la réserve obligatoire de
148,2 milliards de CDF.
S’agissant des émissions monétaires, au 11 mars 2021, les émissions nettes cumulées se sont situées à 36,3 milliards de CDF, tenant des émissions de 54,1 milliards et de destructions de 17,7 milliards. Les billets recyclés sont évalués à 608,3 milliards de CDF dont 67,9% en provinces.
Facteurs de risques.
En dépit de la stabilité constatée de la conjoncture économique, la probabilité de survenance des chocs d’ordre interne et/ou externe reste élevée. Au plan externe, la montée de l’incertitude quant à la résilience de l’économie internationale, suite à la non-maîtrise de la pandémie de Covid-19 et aux résultats relativement mitigés des différents vaccins développés à ce stade. Au plan interne, il y a à craindre un choc budgétaire pouvant tirer son origine soit de la forte pression des dépenses publiques dans un contexte de faible niveau des recettes (au 10 mars 2021, les dépenses en attente de paiement se chiffrent à 523,9 milliards de CDF.
En y intégrant le montant de l’enveloppe salariale prévue pour le mois de mars, de 495,0 milliards de CDF, il se dégage un montant cumulé de 1.018,9 milliards de CDF largement supérieur à la marge de trésorerie disponible qui n’est que de 43,1milliards de CDF), soit de l’incapacité de terminer la paie dans le mois (depuis le mois d’octobre 2020), soit la faible attractivité des bons du Trésor (lors du dernier appel d’offre, les banques ne sont présentées qu’avec 3,0 milliards de CDF, au taux de 28 %, sur un appel de 20,0 milliards. Face à l’exorbitance du taux d’intérêt, aucun montant n’a été retenu par le Trésor), soit enfin à la modicité des ressources budgétaires, sur fond de l’absence notamment des appuis budgétaires extérieurs.
Il y a aussi à craindre un risque d’un renchérissement des prix des biens importés, pour des livraisons attendues aux mois de mars et avril, sur le marché local, à la suite de la hausse du fret et de l’assurance ainsi que des retards de livraison, pour des produits en provenance essentiellement de l’Asie.
Selon les experts de la Banque Centrale Congolaise, l’économie nationale, fortement dépendante de l’extérieur, devrait saisir les opportunités offertes par l’évolution actuelle des cours des matières premières, pour améliorer les recettes du commerce extérieur. Les cours des produits principalement exportés par le pays sont entrain de grimper progressivement vers leurs niveaux records. C’est le cas du cuivre dont le cours sur le London Metal Exchange se situe autour de 9.000 US$ la tonne, celui du cobalt vient de dépasser la barre de 50.000 US$ la tonne et l’or noir approche le plafond de 70 US$ le baril.
En vue de pérenniser la stabilité interne et externe du CDF, les experts de la BCC préconisent que le Gouvernement et la Banque Centrale s’engagent à observer certaines mesures.
Pour le Gouvernement, le respect scrupuleux du plan de trésorerie du secteur public, la poursuite de l’application du pacte de stabilité, l’adoption des règles budgétaires consistant par exemple à atteindre un niveau-cible de pression fiscale de minimum 20% du PIB comme à limiter la croissance des dépenses courantes de 2021 à moins de 10 % par rapport à celles de 2020, la mise en œuvre et suivre les réformes arrêtées dans le cadre de l’exécution du budget 2021, concernant la mobilisation des recettes, l’accélération de la mise en œuvre des mesures retenues comme préalables à la conclusion, au mois d’avril 2021, du programme à moyen terme avec le Fonds monétaire international et la Banque Mondiale, l’accélération du processus de mise en œuvre des réformes structurelles, comme par exemple, l’amélioration des cultures vivrières dans le cadre de l’import substitution, l’amélioration de la desserte en énergie électrique afin de créer les conditions propices à l’accroissement de l’activité économique intérieure.
Pour la Banque Centrale, le maintien du verrou central du dispositif mis en place dans le cadre du pacte de stabilité, en ce qui concerne l’exécution sur base caisse des dépenses publiques et le maintien l’équilibre entre l’offre et la demande de la «liquidité bancaire à travers la mise en œuvre d’une politique monétaire prudente.