Nico, le paradigme vertueux du nouvel argentier national

Nico, le paradigme vertueux du nouvel argentier national

Investiture en mode éclair lundi 26 avril, le jour même de la présentation à l’Assemblée nationale du discours progarmme du Gouvernement, 72 heures après que le Président de la République eut présidé une rencontre sous la grande tente sur le site de l’Union Africaine sur les hauteurs de la ville avant de s’envoler le lendemain 25 avril à Paris où il a eu mardi 27 avril un entretien suivi d’un déjeuner avec son homologue français Emmanuel Macron au moment même où les Warriors commençaient à prendre possession de leurs cabinets ministériels à l’issue des cérémonies de remise et reprise. Jamais dans l’histoire récente, les choses n’avaient été si vite exécutées. Il faudra sans doute encore attendre pour en comprendre le mystère…

Les conseils d’Ilunkamba à Sama.

« La fonction qui est la vôtre aujourd’hui, est une fonction prestigieuse, très importante pour la marche de la République. C’est une fonction très enviée. Vous avez la chance d’occuper cette fonction en somme prestigieuse mais aussi dérisoire ». Ce sont les mots qu’a publiquement Sylvestre Ilunga Ilunkamba face à son successeur Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.

C’est mardi 27 avril à la cérémonie de remise et reprise entre les deux hommes, peu avant que le partant ne quitte les lieux. Sylvestre Ilunga Ilunkamba poursuit, sur la même lancée, avant de s’en aller : « Si ça marche, le bénéfice est pour quelqu’un d’autre. Mais si ça ne marche pas, c’est votre faute, parce que le Premier ministre est celui qui encaisse tous les coups. Vous êtes le responsable de tout ce qui arrive de mauvais dans ce pays, mais il faut s’y faire, car on a besoin d’un Premier ministre», déclare celui qui a passé moins de deux ans à la tête du Gouvernement de la République et qui a eu les pires relations avec le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo précipitant la fin de la coalition FCC-CACH.

« C’est pourquoi je dis que c’est une fonction dérisoire et très importante pour la République ».

Originaire du Grand Katanga comme son successeur, Sylvestre Ilunga Ilunkamba promet d’accompagner le nouveau Premier ministre dans le travail qu’il va entreprendre parce que, estime-t-il, «le premier bénéficiaire, c’est le peuple congolais».

Sama remercie son prédécesseur pour ces conseils. « Pour ma part, j’ai retenu qu’effectivement, la fonction de Premier ministre reste une fonction de grande responsabilité et qui vient avec tout le poids, surtout en cette période particulière de l’histoire de notre pays qui a changé de cap pour atteindre une vision. Vision qui est celle de l’Union sacrée de la Nation. Vu l’attente et les besoins qui se font sentir dans le pays, il faut se mettre au travail très vite et avec responsabilité», déclare-t-il, promettant de faire un don de soi pour atteindre les objectifs et se sacrifier au nom et pour le compte de la Nation.

Il rappelle les axes principaux qui lui ont été assignés par le Président de la République (paix et sécurité, santé, éducation, diversification de l’économie parce qu’il faut absolument la redresser et des réformes à initier dans le domaine fiscal, électoral).  

Au ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Daniel Aselo Okito wa Koyi déclare vouloir placer son mandat sur les actions concrètes face aux défis majeurs qui entravent la situation sécuritaire du pays.

«au pouvoir Servir l’État sans se servir».

Vice-Premier ministre comme son prédécesseur Gilbert Kankonde Malamba, le nouveau patron appelle, lors de la remise et reprise avec son prédécesseur, le personnel du ministère ainsi que les services de renseignement et de la police à quitter le stade des doléances sur les différentes questions sécuritaires et à proposer des pistes de solutions pour combattre ces fléaux, afin de cheminer vers des élections paisibles en 2023.

Aselo Okito wa Koyi déclare à son prédécesseur que ses portes lui seront toujours ouvertes pour des éventuelles questions liées à la sécurité et à l’intégrité du pays.

Un autre Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau Ebua Kalokola Monga Libana, élu de la circonscription de Bumba, province de la Mongala, dit vouloir doter le pays d’une véritable administration publique à la hauteur de sa grandeur.

Lors d’échange de paroles à la remise et reprise avec la ministre sortante Yollande Ebongo Bosongo, l’élu de l’ex-parti présidentiel PPRD dit vouloir faire face aux défis énormes de l’administration publique au Congo, souligne sa volonté de se battre pour l’amélioration des conditions de travail et de rémunération des cadres et agents de l’administration publique.

Il dit sa détermination à poursuivre la réforme et la modernisation de l’administration publique et le rajeunissement du personnel public en vue de remplacer les hommes et les femmes qui ont rendu des loyaux services au pays. Pour Lihau Ebua Kalokola Monga Libana, l’administration publique apparaît comme l’un des piliers majeurs qui fondent l’existence d’un état.

D’où l’importance que lui accorde le Chef de l’état en élevant ce ministère au rang de vice-primature expliquant qu’«aucune société, aucun pays ne peut prétendre au développement sans une administration digne de ce nom».

« J’ai l’intime conviction que la Fonction publique doit retrouver sa noblesse et son prestige», a-t-il poursuivi en indiquant que «l’heure n’est pas au discours mais à l’action».

Le nouvel argentier national Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji félicite mercredi 28 avril son prédécesseur José Sele Yalaghuli en déclarant qu’il «a réussi, dans un contexte extrêmement difficile marqué par la crise de Covid-19 qui a pris déjà plus d’une année, à sauver le bateau du péril. Vous avez maintenu les fondamentaux dans un contexte de pression énorme ».

Le nouveau patron des Finances publiques congolaises a indiqué que l’action qui sera menée pendant son mandat, s’inscrira dans le cadre du programme présenté par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge lors de l’investiture du gouvernement à l’Assemblée nationale.

Il précise qu’il est là pour servir, dans la logique du «peuple d’abord». Cet homme à l’imposant parcours universitaire et professionnel (Université de Kinshasa, Université Marien Ngouabi, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne, École Nationale d’Administration ENA, à Paris, où il étudie dans la promotion Averroès  aux côtés de l’actuel secrétaire général de l’Élysee Alexis Kohler et l’ancienne Ministre française de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, Banque Centrale, Ministère des Finances, BAD-Abidjan, PNUD, Directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de France à Kinshasa, etc.) annonce, d’entrée de jeu et, afin que les choses soient claires, qu’il changeait de paradigme à la tête du ministère des Finances : «Notre rôle sera essentiel. Nous sommes pour servir dans la logique de servir le peuple d’abord. Au pouvoir, servir l’État sans se servir : telle est la devise des compagnons du devoir ».

Aimé Boji prône des actions concrètes.

Au Budget, le nouveau Vice-premier Aimé Boji Sangara Bamanyire s’engage à contribuer à l’amélioration du cadre macro-économique du pays en entreprenant des actions concrètes pour répondre aux défis du programme du gouvernement. Mardi 27 avril face au sortant Jean-Baudouin Mayo Mambeke, Aimé Boji salue les efforts de son prédécesseur tout au long de son mandat marqué par la crise sanitaire au niveau mondial. Cette crise, poursuit-il, s’est accompagnée de plusieurs difficultés dont la faible mobilisation des recettes. « Je voudrais vous féliciter sincèrement du fait que vous avez dirigé ce ministère pendant une période politiquement sensible sur le plan sanitaire », déclare Boji.

Son prédécesseur l’invite à répondre aux attentes de la population dans l’amélioration des conditions de vie et de travail, tout en lui souhaitant plein succès à la tête de ce ministère.

avec AGENCES.

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