Justice, Intérieur et ANR vont travailler pour neutraliser le tribalisme

Justice, Intérieur et ANR vont travailler pour neutraliser le tribalisme

Rose Mutombo Kiese, ministre de la Justice, Daniel Aselo Okito wa Koy, ministre de l’Intérieur et Sécurité et l’ANR, Agence nationale de renseignement, ont été chargés de dénicher, d’identifier et d’ouvrir des enquêtes judiciaires contre les auteurs, quels qu’ils soient – acteurs politiques ou non – d’actes de tribalisme, l’une des causes de l’inversion des valeurs et du ruine du pays, s’est offusqué le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de la 25ème réunion du Conseil des ministres du 22 octobre 2021 tenue en visioconférence.

Aux grands maux, de grands remèdes.

Face à un fléau de plus en plus véhiculé dans des chants et actes posés lors des manifestations publiques comme sur les réseaux sociaux par certains acteurs politiques, a déploré le Président de la République, une loi datant de 1966 – quand Mobutu prenait un Luba-Kasaïen pour en faire Gouverneur dans son Equateur natal – en la personne de Jonas Mukamba Kadiata Nzemba, en propulsant un Ne Kongo dans la territoriale kivutienne, etc., a été remise à jour. Cette loi réprime sévèrement les actes de racisme, de tribalisme et de séparatisme.

EFFORTS DE GOUVERNANCE MIS EN PERIL.

De la note C AA 1 négative stable à Positive, le Congo de Fatshi rassure. Il y a un peu plus d’un an, mi-juin 2020, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le Chef de l’Etat avait déploré la dérive tribale et le divisionnisme qui montaient dans l’opinion et convié le gouvernement à juguler l’intolérance dans toutes ses formes. Un budget de plus de 115 milliards de CDF (69 millions de $US) avait été prévu dans la loi des Finances 2020, pour combattre l’intolérance, le divisionnisme et le tribalisme dans toutes les formes. Devant l’avalanche de messages de haine et de division tribale distillés dans les réseaux sociaux, le Chef de l’Etat avait directement mis en garde leurs auteurs contre de telles actions qui risquaient, disait-il, de replonger le pays dans des situations des troubles d’autrefois.

En 2019, le cabinet de conseil britannique Control Risks avait placé le pays sur la liste des Etats à risque politique, une des destinations déconseillées aux investisseurs. Alors que l’agence de notation Moody’s Investors Services a collé au pays la note « C AA 1 Negative stable».

Le Congo de Fatshi a opéré une véritable «remontada». Elle a reçu la note «Positive», il y a encore quelques semaines, de la part des mêmes agences de notation. Ce qui signifie solidité de l’économie (capacité de l’économie à produire de la croissance, niveau de vie de la population, etc.), solidité institutionnelle (capacité à gérer la production et l’allocation des ressources), solidité du gouvernement (recettes, dépenses, soutenabilité de la dette, etc.) et la capacité à résister aux chocs politiques ou économiques internes et externes. Qu’il est diabolique que des acteurs politiques et des religieux politiquement branchés et affichés remettent en péril ces efforts de gouvernance.

POLD LEVI MAWEJA.

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