La guerre entre la Russie et l’Ukraine va impacter sur l’économie mondiale et africaine
Il n’y a aucun doute possible. La guerre qu’a déclenchée la Russie contre l’Ukraine accusée par le maître du Krémlin Vladimir Vladimirovitch Poutine de servir de tête de pont aux forces occidentales de l’OTAN contre la Russie aura/a déjà un impact réel sur l’économie mondiale et africaine. D’ores et déjà, les développements économiques récents restent marqués par les inquiétudes au sujet de l’impact des sanctions économiques prises contre la Russie alors que le monde se remettait des affres de la pandémie du Covid-1. Cette guerre entre la Russie et l’Ukraine ainsi que ces sanctions vont annihiler les efforts accomplis par les autorités pour stimuler la reprise économique même si, au Congo, le marché des changes est demeuré relativement stable sur ses deux segments, sur fond de la poursuite de la bonne coordination des politiques macro-économique, conjuguée à une conjoncture internationale globalement favorable.
S’agissant particulièrement de l’économie africaine, très vulnérable aux chocs exogènes, la reprise de l’activité économique va connaître à coup sûr, un frein alors qu’elle était déjà lente par rapport à d’autres régions du monde. C’est dans ce cadre qu’à l’issue d’une réunion avec la CÉA, la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances du continent, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International a appelé à un renforcement de la coopération mondiale pour faciliter le redressement du continent. En effet, pour Mme Kristalina Georgieva, les répercussions de cette guerre sur l’économie africaine se feraient au travers les canaux suivants: l’augmentation des prix des denrées alimentaires, la hausse des prix des combustibles, la baisse des recettes du tourisme et un accès potentiellement restreint aux marchés internationaux des capitaux. En outre, la Directrice Générale du FMI a indiqué que le FMI devrait poursuivre avec son accompagnement envers les pays africains dans la conception et la mise en œuvre des réformes structurelles, utiles pour renforcer la résilience. De même, compte tenu de marges budgétaires limitées dont disposent ces pays, le FMI s’engage à fournir des liquidités suffisantes (prêts), grâce notamment à la récente réforme des mécanismes de prêts. Pour rappel, le Conseil d’administration du FMI a approuvé, en juillet 2021, un ensemble de réformes des mécanismes de prêt concessionnaire. Ces réformes visent à assurer que le FMI aura la capacité de répondre aux besoins des pays à faibles revenu avec une certaine souplesse à moyen terme, tout en continuant à fournir des prêts concessionnaires à taux d’intérêt nul.
TENDANCE HAUSSIERE DES PRIX.
À la deuxième semaine du mois de mars 2022, le rythme de formation des prix intérieurs a poursuivi une tendance haussière observée depuis la dernière semaine du mois précèdent en raison d’une conjoncture économique au plan extérieur marquée par la hausse des pressions inflationnistes. En effet, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,198% venant de 0,117% et 0,098% respectivement réalisés durant les deux semaines précédentes.
Cet accroissement de l’indice global s’est reflété principalement dans le comportement de la fonction de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», dont la contribution à l’inflation est passée d’une semaine à l’autre de 67,1% à 71,8% et dans une moindre mesure par les fonctions «Biens et services divers», «Articles d’habillement et chaussures» et «Santé» qui ont contribué conjointement à hauteur de 18,6% à l’inflation. Cette évolution de l’IPC a porté le taux en cumul annuel à 1,206% contre 1,006% la semaine précédente, alors qu’en glissement annuel, il est ressorti à 5,625% contre 5,506% à la première semaine de mars 2022. À politique inchangée, le taux d’inflation attendu à fin décembre 2022 devrait se situer à 6,431%, face à un objectif d’inflation à moyen terme fixé à 7,0%.
En rythme mensuel, la variation de l’IPC en février montre un ralentissement de l’inflation de 0,414% contre 0,472% au mois de janvier et 0,347% à la période correspondance de l’année précédente.
En termes de contribution, l’évolution de l’inflation au court du mois de février est le résultat de la variation des prix des produits composant principalement des fonctions «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «Logement, eau, électricités, gaz, et autres combustibles» et «Biens et services divers», dont les contributions à l’inflation ont représenté globalement 73,3%.
Le Plan de trésorerie du secteur public, au 11 mars 2022, affiche un excédent de 137,1 milliards de CDF, résultant d’un niveau de recettes de 280,1 milliards et des dépenses de 142,9 milliards de CDF.
En cumul mensuel, à la date sous revue, les recettes mobilisées ont représenté 25,0% de leur programmation mensuelle, collectées essentiellement par les trois régies financières. En effet, la DGRAD a collecté une part de 39,7% dans le total des recettes du Trésor alors que la DGI et la DGDA ont mobilisé respectivement 34,7% et 25,5%. Quant aux dépenses publiques, elles ont été exécutées à 10,6 % de leurs prévisions mensuelles. Ces dépenses ont concerné, en grande partie, celles liées aux charges courantes, soit 69,2% du total des dépenses exécutées, dont celles liées à la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État.
Par ailleurs, en cumul annuel, au 11 mars 2022, la Balance du Compte Général du Trésor affiche un déficit de 12,1 milliards de CDF. Mais ce déficit est réalisé dans un contexte d’émission nette positive des obligations du Trésor de 485,8 milliards de CDF et d’émission nette négative des Bons du Trésor de 260,8 milliards de CDF.
Pour rappel, à fin février 2022, les opérations financières de l’État se sont clôturées par un déficit important de 264,1 milliards de CDF résultant d’un niveau des recettes de 864,0 milliards de CDF et celui des dépenses de 1.128,2 milliards, contre un excédent programmé de 38,8 milliards. Ce déficit a été financé par les bons du Trésor (109,0 milliards) et les marges de trésorerie (155,1 milliards), En outre, il convient de relever que les ressources mobilisées en février dernier ont été en progression de 38,0 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce bon comportement des recettes publiques tient de la bonne exécution des contrats de performance. En outre, la composition de ces recettes indique que 43,2% du total a été collectée par la DGI alors que celles encadrées par la DGDA a représenté 30,0% de l’ensemble de recettes. Quant aux recettes non fiscales, sous la gestion de la DGRAD, leur part dans le total a été de 19,3%. La rubrique des recettes relatives aux «Dons et autres» n’a représenté que 0,1% alors que celle provenant des «pétroliers producteurs» a été de 7,3%.
S’agissant des dépenses publiques, intégrant l’amortissement de la dette, au cours du mois février 2022, elles se sont accrues de 81,3% comparativement à leur niveau de la période correspondant de 2021, en dépassement de 4,4% de leur programmation mensuelle. La composition de ces dépenses, intégrant l’amortissement de la dette, est restée dominée par les dépenses courantes, représentant 76,2% du total, lesquelles ont été exécutées à 100,0% de leurs prévisions mensuelles. Les dépenses en capital ont représenté 17,3% des dépenses mensuelles et exécutées à 39,3% de leurs prévisions mensuelles. Pour ce qui est de la structure de dépenses courantes, il faudra signaler la prédominance des charges relatives aux salaires des agents et fonctionnaires de l’État et aux frais de fonctionnement des ministères et des institutions politiques.
DEPENSES EN PROGRESSION.
En cumul annuel à fin février 2022, les dépenses exécutées, intégrant l’amortissement de la dette, ont progressé de 71,0% comparativement à leur niveau de l’année précédente à la même période. Aux deux premières semaines du mois sous revue, les recettes et les dépenses ont connu une évolution similaire croissante d’une semaine à l’autre. En effet, les recettes mobilisées à la deuxième semaine se sont chiffrées à 201,1 milliards de CDF, soit une progression de 154,9% par rapport à la semaine précédente. Cet accroissement tient des ressources collectées par la DGRAD, lesquelles ont progressé de 70,3 milliards de CDF d’une semaine à l’autre.
Quant aux dépenses, elles ont également augmenté de 26,7% à la deuxième semaine par rapport à la semaine précédente, se chiffrant à 79,9 milliards de CDF.
Cette augmentation est expliquée par l’expansion des dépenses liées au fonctionnement des ministères et institutions politiques. Toutefois, il convient de relever que les dépenses liées à la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État n’ont représenté qu’une part faible des dépenses hebdomadaire exécutées, soit 11,2% du total.
Pour ce qui est du solde hebdomadaire des opérations financières de l’État, il est passé d’un excédent de 15,9 milliards de CDF à la première semaine à 121,3 milliards à la semaine sous examen. En cumul mensuel, le Trésor public réalise un excédent de 137,1 milliards.
Les cours des principaux produits intéressant l’économie congolaise ont connu des évolutions divergentes en rythme hebdomadaire au 10 mars 2022.
La tonne du cuivre s’est établie à 10.050,00 $US, soit une baisse hebdomadaire de 2,02%.
Le cours du cobalt, à forte teneur, s’est maintenu à son niveau de la semaine précédente, soit 78.366,45 $US la tonne. Le prix de l’once d’or s’est fixé à 1.977,85 $US, accusant une hausse hebdomadaire de 2,76% portée par les incertitudes découlant de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. De même, le prix du baril du Brent a enregistré une hausse de 1,81% pour se situer à 110,05 $US, soutenue par le maintien des exportations russes malgré la guerre en Ukraine. Il sied de noter qu’au cours de la semaine en cours, le baril avait atteint le pic de 129,47 $US après les déclarations des Émirats arabes unis quant à leur position favorable à l’augmentation de la production du pétrole et au respect de leurs engagements pris dans le cadre de l’alliance des pays exportateur avec la Russie.
Les cours du boisseau du blé affichent une baisse de 16,70% sur la semaine eu égard au fait que la guerre entre l’Ukraine et la Russie n’affecte pas encore l’offre mondiale. En effet, la Russie a pris des mesures pour sauver ses exportations de céréales en organisant des livraisons par voie ferroviaire. La tonne du maïs s’est inscrit une hausse hebdomadaire de 0,87%, atteignant 278,58 $US. Par contre, la livre du riz s’est fixée à 15,57 cents, en baisse de 2,87%.
Au terme du mois de février 2022, le volume des échanges des biens entre le Congo et le reste du monde a connu une hausse de 35,22%. En effet, la balance commerciale affiche un excédent de 1.316,02 millions de $US contre 212,15 millions observé au cours de la même période de 2021. Cette évolution découle de l’accroissement des exportations, dans un contexte de hausse des cours mondiaux des produits exportés par notre pays.
MARCHE DE CHANGE STABLE.
Le marché des changes est demeuré relativement stable sur ses deux segments, sur fond de la poursuite de la bonne coordination des politiques macro-économique, conjuguée à une conjoncture internationale globalement favorable. Au 11 mars 2022, le taux de change s’est établi à 1.999,15 CDF sur le marché officiel et 2.036,67 CDF sur le marché parallèle. D’une semaine à l’autre, le taux de change a connu une appréciation de 0,04% sur le marché officiel et une dépréciation de 0,30 % sur le marché parallèle.
En province, le taux de change moyen s’est établi à 2.025,5 CDF/$US, soit une appréciation de 0,02 % par rapport à la semaine précédente.
Au 9 mars 2022, les réserves internationales se sont établies à 2,81 milliards de $US contre 2,82 milliards une semaine plus tôt. À fin février 2022, la base monétaire s’est située à 5,582,5 milliards de CDF, soit une augmentation de 3,4% par rapport à fin janvier. Cet accroissement mensuel est expliqué par l’élargissement des actifs intérieurs nets de 1.865,5 milliards de CDF, imputables aux créances sur l’administration centrale tandis que les actifs extérieurs nets ont baissé de 1.680,6 milliards de CDF. Au niveau des composantes, la hausse de l’offre de monnaie centrale est expliquée tant par la hausse des engagements envers les autres institutions de dépôts que par la circulation fiduciaire respectivement de 146,8 milliards et 38,1 milliards de CDF.
La situation monétaire, au 11 mars 2022, renseigne une hausse hebdomadaire de la base monétaire de 132,5 milliards de CDF, la situant à 5.618,0 milliards. Cette expansion de la monnaie centrale résulte d’une hausse des actifs extérieurs nets de 154,6 milliards de CDF contrebalancée par une baisse des actifs intérieurs nets de 22,2 milliards de CDF.
Au niveau des composantes, l’augmentation de la base monétaire est localisée tant au niveau des engagements envers les autres institutions de dépôts que de la circulation fiduciaire.
Pour ce qui est des passifs monétaires au sens large, ils se sont accrus de 0,16%, soit 38,1 milliards de CDF, s’établissant à 24.275,6 milliards de CDF, expliquée par la hausse des actifs intérieurs nets de 1.718,6 milliards de CDF attribuables aux autres postes nets. Par contre, les actifs extérieurs nets ont baissé de 1.680,6 milliards de CDF. Au niveau des composantes, cette augmentation de la masse monétaire est localisée au niveau du numéraire hors institutions de dépôts. Au 11 mars 2022, les passifs monétaires au sens large ont enregistré une hausse hebdomadaire de 44,5 milliards de CDF, pour se fixer à 24.372,8 milliards. Cette progression résulte d’une hausse des actifs extérieurs nets de 154,6 milliards de CDF contrebalancée par une baisse des actifs intérieurs nets de 110,12 milliards.
En ce qui concerne les composantes, la hausse des passifs monétaires au sens large est localisée au niveau des numéraires hors institutions des dépôts avec un accroissement de 43,8 milliards de CDF. Il importe de rappeler que depuis janvier 2022, la Banque Centrale du Congo applique la constitution de la réserve obligatoire selon la monnaie des dépôts. Cette mesure devrait améliorer notamment le financement de l’économie en monnaie nationale et contribuer à sa dédollarisation progressive. Par ailleurs, la grille des coefficients de la réserve obligatoire reste inchangée, les dépôts en devises à vue et à terme sont fixé respectivement à 13,0% et 12,0% et ceux sur les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 0,0%. Le taux directeur demeure à 7,5% dans le but de favoriser davantage le financement de l’économie congolaise, dans un contexte marqué par la baisse des tensions inflationnistes. S’agissant du Bon BCC, à fin février 2022, son encours global s’est établi à 13,0 milliards, soit une injection mensuelle de 43,0 milliards de CDF justifiée par la baisse des avoirs libres des banques. Le coût mensuel des Bons BCC, à fin février, s’élèvent à 35,24 milliards de CDF aux taux moyens pondérés de 0,75% et 4,0% respectivement pour les maturités de 7 et 28 jours.
UNE ECONOMIE VULNERABLE.
Au 11 mars 2022, l’encours global reste fixé à 13,0 milliards comme la semaine précédente, justifiée par la stabilité aussi bien sur le marché des biens et services que sur celui de change. Cet encours est reparti de la manière suivante: 3,0 milliards pour la maturité à 7 jours et 10,0 milliards pour celle à 28 jours. Les coûts hebdomadaire et annuel s’élèvent respectivement à 0,44 millions et 281,8 millions de CDF contre 171,9 millions à la période correspondante de 2021. Les taux moyens pondérés des Bons BCC à 7 et 28 jours se sont situés respectivement à 0,75% et 4,0%.
À fin février 2022, le volume mensuel des refinancements, au guichet des prêts à court terme, s’est chiffré à 200,0 milliards de CDF contre 1.039,5 milliards par rapport à la période correspondante de 2021. Le guichet des facilités permanentes a enregistré un volume d’opérations à hauteur de 300,0 milliards de CDF. Quant au marché interbancaire, le volume d’opérations a atteint 101,0 milliards de CDF contre 35,0 milliards à la période correspondante de 2021. Les taux des opérations sur les guichets de prêt à court terme, facilités permanentes et marché interbancaire se sont situés respectivement à 7,5%, 8,5% et 7,0%. Au 11 mars 2022, le guichet de prêt à court terme a enregistré un volume d’opérations : chiffrant à 220,0 milliards. Par contre, le guichet de facilités permanentes n’a enregistre aucune opération au cours du mois. À l’interbancaire, le volume global d’opérations a atteint 90,0 milliards. Quant aux taux d’intérêt appliqués sur les différents guichets, ils se situent à 6,33% et 7,5% respectivement sur le marché interbancaire et au guichet des prêts à court terme. À fin février 2022, le niveau des avoirs des banques en comptes courants à la Banque Centrale du Congo se sont situés à 2.690,1 milliards de CDF, soit une hausse mensuelle de 146,8 milliards. Le niveau de la réserve obligatoire notifiée étant de 2.434,1 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 255,8 milliards de CDF.
Au 11 mars 2022, les avoirs des banques en comptes courants à la Banque Centrale du Congo se sont établis à 2.630,2 milliards de CDF, soit une augmentation de 87,1 milliards par rapport à la semaine passée. Le niveau de la réserve obligatoire notifiée étant de 2.434,2 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 196,0 milliards de CDF. À fin février 2022, les dépôts de la clientèle des banques se sont établis à 11.663,3 millions de $US contre 11.096,2 millions, soit une hausse mensuelle 5,2%, Les crédits bruts se sont situés à 4.275,0 millions de $US contre 4.228,1 millions, affichant une légère hausse de 1,1%.
La hausse du volume des crédits résulte d’une progression des crédits aux entreprises privées de 62,3 millions, contrebalancée par une baisse de ceux accordés aux ménages de 15,4 millions. Suivant la monnaie de financement, il a été noté une légère hausse des crédits en monnaie étrangères de 53,0 millions de $US alors que ceux accordés en monnaie nationale ont régressé de 8,5 millions.
Facteurs de risque.
En dépit de la stabilité actuelle de la conjoncture, l’économie congolaise demeure vulnérable et exposée à certains risques d’origine tant externe qu’interne,
L’absence de visibilité sur l’arrêt de la pandémie ainsi que la faible couverture vaccinale, principalement dans les pays en développement;
Resserrement de la politique monétaire au niveau des principales banques centrales sur fond de l’accélération de tensions inflationnistes suite notamment au renchérissement du coût de l’énergie. Ce comportement pourrait engendrer les perturbations sur les marchés financiers;
La persistance du ralentissement de l’activité dans le secteur immobilier en Chine qui devrait plomber les perspectives mondiales, avec des impacts sur les prix des produits de base et les économies qui sont les principaux exportateurs;
Les tensions géopolitiques, notamment entre l’occident et la Russie sur la question de l’Ukraine ;
Le faible taux de couverture vaccinale, lié tant à la disponibilité des vaccins qu’aux mentalités de la population ;
L amenuisement des marges budgétaires ;
Le risque d’inflation importée via les importations alimentaires et énergétiques (pétrole) sur le marché mondial.
Recommandations.
En vue de pérenniser la stabilité du cadre macroéconomique, il est indispensable de renforcer la coordination des politiques budgétaire et monétaire.
Dans ce cadre, le Trésor est encouragé à :
Publier le Plan de Trésorerie prévisionnel pour l’exercice 2022 en adéquation avec le Plan d’engagement budgétaire;
Disponibiliser les prévisions du PTR à horizon hebdomadaire pour besoin de prévision de la liquidité au niveau de la Politique monétaire ;
Introduire progressivement les titres publics de longue maturité et Réduire le volume des Obligations du Trésor par amortissement du principal pour éviter la pression sur la trésorerie;
Lister les dépenses (rémunération et autres) dans le mois au lieu de les concentre sur des courtes périodes ;
Poursuivre les réformes visant la mobilisation des recettes ;
Veiller à la qualité de la dépense publique en renforçant la chaîne de la dépense et le respect du pacte de stabilité;
Maintenir les négociations avec la profession pétrolière pour des révisions de la structure des prix par palier, afin d’éviter tout changement des prix du carburant à la pompe, susceptibles d’alimenter des tensions sur le marché.
La BCC est encouragée à:
Maintenir le verrou central du dispositif mis en place dans le cadre du pacte de stabilité, portant exécution sur base caisse des dépenses publiques ;
Obtenir et exploiter davantage les PTR prévisionnels, en vue d’améliorer la gestion de la liquidité ;
Produire un budget en devise 2022 en cohérence avec le PTR annuel ;
Surveiller les fluctuations de la liquidité et s’assurer de l’équilibre entre l’offre et la demande de liquidité bancaire par des réponses adéquates à l’aide des instruments de la politique monétaire ;
Renforcement de la policy mix ;
Mettre en œuvre les reformes retenues dans le cadre du programme avec le FMI.
avec la BCC.