La ville dévastée comme jamais, Ngobila interpellé
PARIS, BRUXELLES, KINSHASA.
En une nuit, 141 personnes ont été tuées (bilan provisoire) en plein sommeil, d’autres rattrapées par la fureur de l’orage !
Lorsque les images sont fortes, elles parlent d’elles-mêmes, basta les mots, nul besoin. Comment s’empêcher de publier des images aussi choquantes pour préserver une éthique, se mentir à soi, cacher la vérité toute nue ? En une nuit, 141 personnes ont été tuées (bilan provisoire) en plein sommeil, d’autres rattrapées par la fureur de l’orage ! Certes, ces tragédies ne sont pas congolaises, elles se produisent partout même récemment en Europe, en Belgique. Mais quand on voit comment les eaux dévalent rues et avenues dans la Capitale, nul doute, Kinshasa a cessé d’être une ville. Chaque jour, on importe des véhicules de toutes dimensions qui viennent encombrer les voies sans que la ville ne pense à construire un mètre de route. Quant aux routes existantes, elles ne sont que l’ombre d’elles-mêmes. On laisse des maisons s’ériger partout dans la totale irresponsabilité de l’administration publique. La ville est interpellée, en tête, son maire, le gouverneur Gentiny Mbaka Ngobila. A-t-il une vision de la ville ? Si oui, elle se porte sur combien d’années ? A-t-il partagé cette vision ? Qu’en pense l’Assemblée provinciale ? Qu’en pense le Gouvernement national ? A-t-il hiérarchisé ses priorités? S’est-il mis à la recherche des moyens ? Où? Comment? Avec quels résultats? Couvrir de quelques lumières pendant la Noël des avenues du centre-ville, est-ce LA priorité face au travail de ramassage des ordures, de drainage des eaux, de curage des caniveaux, à la priorité qu’est la vie des habitants, à l’urbanisation de Kinshasa? Appeler par communiqué à ne pas construire sur certains sites, est-ce responsable quand aucun autre choix n’a jamais été offert à une population totalement abandonnée? Combien de morts nous faudra-t-il encore pour qu’on prenne conscience?
ALUNGA MBUWA.