Ces portes d’entrée et de sortie que sont les aéroports

Ces portes d’entrée et de sortie que sont les aéroports

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1592|LUNdi 04 SEPTEMBRE 2023.

 

Cinq aéroports, cinq provinces, des vols en avion aller-retour voire la veille, puis le surlendemain voire le lendemain; des véhicules qui se suivent d’un bout à l’autre sur des pistes aériennes ; qui s’arrêtent, inspectent, repartent : le nouveau Conseil d’Administration de la Régie des Voies Aériennes S.A, RVA SA, de la République Démocratique du Congo veut, sans nul doute, marquer son passage de façon indélébile.

Nommé le 8 juillet 2023 à la tête du Conseil d’Administration de la RVA SA dans la foulée d’une série d’ordonnances présidentielles lues sur les antennes de la radio-télévision nationale Rtnc, notifié le 20 du même mois, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba et ses collègues ont pris leurs fonctions une semaine plus tard après cette notification, le 27 juillet, comme Président du Conseil d’Administration pour le premier, comme Administrateurs pour les autres mais pas avant une série de cérémonies millimétrées commencées dans la grande salle d’un hôtel de la place, poursuivies au siège du Conseil d’Administration sous la présidence du Président du Conseil Supérieur du Portefeuille, Norbert Nkubu Eluna représentant la ministre d’État du Portefeuille Adèle Kahinda Mayina empêchée, à un étage au cœur des affaires dans la Capitale d’une tour voisine de l’hôtel Hilton qui vient d’ouvrir ses portes à Kinshasa.

 

« ÉCOUTER, ENTENDRE, COMPRENDRE ».

Cinq aéroports, cinq provinces (Haut Katanga, Lualaba, Tanganyika, Nord-Kivu, La Tshopo), huit jours de visite d’inspection du personnel (pour « écouter, entendre, comprendre, comprendre les conditions de travail des agents de la RVA SA », explique le Professeur Kin-kiey) ; des infrastructures, du patrimoine foncier de la RVA SA, etc.

Partout, même constat : obsolescence ou absence d’équipements, forte dégradation, inadaptation ou inexistence d’infrastructures requises (zone de toucher des roues et pistes affaissées, tarmac, etc.) ; incapacité d’accueil (soixante places assises quand un seul avion qui atterrit déverse 200 personnes quand il en atterrit trois ou quatre, des chariots désastreusement manquants, etc.) ; spoliation du patrimoine immobilier par des fonctionnaires de l’État ou des chefs coutumiers, ce qui pose des problème de sécurité à la circulation aérienne (« ce qui appartient à la RVA SA doit revenir à la RVA SA », martèle le Président du Conseil d’Administration de la RVA SA, promettant des mesures fermes).

Sur le tarmac de la piste de la Luano à Lubumbashi, sur la piste de l’aéroport de Kolwezi, de Kalemie, de Goma, de Kisangani, partout, le Président du CA de la RVA SA n’a de cesse de le rappeler : « la RVA est la porte d’entrée et la porte de sortie de notre pays ; nous avons l’obligation de soigner cette porte. Le visiteur, l’investisseur reviendra ou ne reviendra pas, cela dépendra de la qualité de son accueil à son arrivée et de la chaleur de l’au revoir qu’on lui dira à son départ. Plus on aura des visiteurs dans notre pays, mieux le pays se portera, mieux l’image du pays sera délivrée… Nous sommes obligés de travailler là-dessus… ».

Avant de poursuivre sur la même lancée : « la RVA doit assurer la sécurité optimale aux avions qui atterrissent sur nos aéroports, qui décollent de nos aéroports, qui circulent dans notre espace aérien ciel ou le survolent ».

Ce qui requiert des tours de contrôle adaptées aux nouvelles technologies et conformes à la réglementation édictée par l’OACI, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale. Tout comme le système anti incendie…

À Kolwezi, à Goma, tout comme à Kinshasa-Ndolo peu avant cette visite d’inspection en province, on a vu le Président du Conseil d’Administration accompagné des administrateurs et des membres du comité de gestion de la RVA SA, escalader des étages des tours de contrôle, pénétrer dans des casernes anti incendie, inspecter les camions anti incendie, chercher à voir de leurs propres yeux les équipements, les conditions de travail, etc.

En attenda=nt des décisions qui doivent tomber lors des réunions statutaires programmées, le Conseil d’Administration de la RVA SA réfléchit sur des pistes de solution idoines.

Par exemple, l’urgence de balisage de la piste aérienne de Goma (facilitant la pose d’avions de nuit ou quand les conditions météorologiques sont mauvaises), les rampes d’approche en extrémités de piste donnant l’axe d’atterrissage, les aides visuelles, etc., nécessiterait, à en croire le commandant de cet aéroport international, Delphin Musole Kasisi, environ 300.000 $US.

La RVA devrait pouvoir activer cette dépense sans attendre.

Mais le processus d’équipements et de modernisation des infrastructures requiert du financement, des milliards de $US, ce qui devrait logiquement amener la RVA SA et son actionnaire unique, l’État congolais, à se déployer sur le marché financier pour des emprunts.

Outre l’urgence de faire face à des retards de salaires parfois sur une dizaine de mois sur nombre d’entités aéroportuaires qui demandent à être honorées. Il y a aussi la régularisation des agents dont de nombreux sont astreints de se contenter pour l’heure du statut d’«agents temporaires », ce qui n’est pas pour rassurer le bon fonctionnement des services, a constaté le Président du Conseil d’Administration de la RVA SA.

ALUNGA MBUWA.

 

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