Augustin Kabuya était en réunion à Madrid à l’Internationale Socialiste

Augustin Kabuya était en réunion à Madrid à l’Internationale Socialiste

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1596 | lundi 6 NOVEMbre 2023.

Les Vice-présidents des différentes zones de l’Internationale Socialiste, IS en abrégé, l’Europe, l’Afrique, l’Amérique Latine et l’Asie étaient lundi 30 octobre, à Madrid, en Espagne, pour une séance de travail dirigée par le Président de cette organisation politique, Pedro Sanchez, l’actuel Premier ministre espagnol et Président en exercice de l’Union Européenne. L’Afrique a été représentée par l’Angola, le Cameroun et le Congo-RDC avec le Vice-président Afrique Augustin Kabuya Tshilumba qui est Secrétaire Général de l’UDPS, le parti présidentiel.

Organisation politique internationale qui regroupe la majeure partie des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes du monde, ainsi que certains démocrates, l’Internationale Socialiste est l’héritière directe de l’Internationale Ouvrière Socialiste, IOS en abrégé.

Après la Seconde Guerre mondiale, le mouvement socialiste international est affaibli et divisé sur l’attitude à avoir envers l’Union soviétique. Il faudra plusieurs années pour aboutir à la création de l’Internationale Socialiste.

 

L’UDPS «PARTI MEMBRE DE PLEIN DROITt».

La reconstruction progressive de l’Internationale des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes après la Seconde Guerre mondiale se fait à travers des conférences internationales qui se tiennent régulièrement jusqu’en 1951. Le congrès du Parti travailliste de décembre 1944 est l’occasion de discuter de la reconstruction de l’Internationale après le conflit, en présence de délégués de la SFIO, du Parti ouvrier social-démocrate suédois et des représentants des partis en exil (Parti travailliste norvégien, Parti socialiste polonais, Parti ouvrier belge et Parti socialiste italien). Ils décident de convoquer une conférence préparatoire.

Cette conférence se tient le 5 mars 1945 à Londres. Treize partis sont représentés, mais ni les Allemands, ni les Autrichiens, ni les Hongrois n’ont été invités, et tous les partis invités n’ont pu envoyer de délégués. La conférence approuve l’occupation de l’Allemagne et la dénazification, mais refuse sa division en plusieurs états. Elle rappelle la nécessité de l’unité de la classe ouvrière et de l’entente avec l’Union soviétique. L’arrivée des Travaillistes au pouvoir au Royaume-Uni, la présence d’autres partis membres de l’IOS au pouvoir dans leur pays (Suède, Norvège, Nouvelle-Zélande, Australie) fait de l’IOS une vraie puissance pour la première fois de son histoire.

Il y a eu ensuite la conférence de Clacton depuis celle de Paris en 1933. Puis celle de Bournemouth, du 3 au 8 novembre 1946 qui prend la décision de dissoudre officiellement l’Internationale ouvrière socialiste. La conférence d’Anvers (29 novembre-1er décembre 1947) se déroule après la conférence de Szklarska Poreba qui a constitué le Kominform qui prend la suite de l’Internationale communiste. La conférence d’Anvers rassemble dix-sept partis, y compris le Parti socialiste polonais, le Parti social-démocrate de Hongrie et le Parti social-démocrate tchèque. Elle refuse la qualité de délégué au représentant du Parti social-démocrate bulgare considéré comme pro-communiste, mais l’admet comme observateur. Sans condamner le Kominform, la conférence se prononce contre toute attaque envers la social-démocratie. Elle vote l’admission du SPD, malgré l’opposition du Parti social-démocrate de Hongrie, du Parti travailliste de Palestine (juif), du Parti socialiste polonais et du Parti social-démocrate tchèque; le Parti socialiste italien et la Ligue ouvrière juive polonaise s’abstiennent. Enfin la conférence met en place le Comité de la conférence socialiste internationale (Comisco – Committee of the International Socialist Conference) avec un délégué par parti membre, et présidé par le Britannique Morgan Phillips. La conférence de Londres (20-23 mars 1948) qui a lieu après le Coup de Prague condamne le Kominform qu’elle rend responsable du schisme du mouvement ouvrier. Les partis qui soutiennent les partis communistes à l’Est sont exclus de la Conférence. Les socialistes italiens sont sommés de trancher entre leur collaboration avec le Kominform et celle avec les socialistes antisoviétiques. La conférence de Vienne (4-7 juin 1948) condamne les démocraties populaires qualifiées de dictatures qui « trahissent la démocratie aussi bien que le socialisme ».

La même résolution s’oppose à tout régime de parti unique. L’exécutif du Parti socialiste italien essaye de justifier sa position dans un mémorandum condamnant l’action du capitalisme et du Vatican pour créer une Italie clérico-conservatrice.

La conférence de Baarn (14-17 mai 1949) exclut finalement le Parti socialiste italien après qu’il eut refusé de se réunifier avec le Parti social-démocrate italien qui refuse la subordination au Parti communiste. Cette conférence est également l’occasion de discuter de l’unité européenne. Quelques mois après, les partis socialistes d’Europe de l’Est créent en juillet 1949 l’Union socialiste d’Europe centrale et orientale présidée par Zygmunt Zaremba qui reçoit un statut consultatif au sein de la Conférence socialiste internationale. La conférence de Paris (10-11 décembre 1949) élit un secrétaire en la personne de Julius Braunthal et institue une commission devant préparer une déclaration de principes. La conférence de Copenhague (1-3 juin 1950), outre l’admission des Parti socialiste japonais et Parti socialiste d’Uruguay, une commission présidée par Salomon Grumbach se met en place pour amender le projet de déclaration de principes. Finalement le Parti socialiste belge demande la reconstitution pleine et entière de l’Internationale socialiste.

Il faut noter qu’il y a trois catégories de membres à l’Internationale Socialiste.

L’UDPS est «parti membre de plein droit de l’Internationale Socialiste», qui explique le respect sinon la solennité qui entoure l’accueil à Madrid de son Secrétaire Général par ailleurs Vice-président Afrique. Le PALU, le Parti Lumumbiste Unifié est (était) l’autre parti politique congolais membre de l’IS mais «parti membre consultatif». La troisième catégorie est celle de parti observateur.

avec AGENCES.

 

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