Accusé d’appel à la désobéissance
Le tribunal de paix de Kinshasa Gombe a ouvert le 24 octobre le procès contre Seth Kikumi, président du parti politique Piste pour l’émergence. Il est accusé d’incitation à la désobéissance civile et de diffusion de faux bruits. L’audience foraine a eu lieu à la prison centrale de Makala.
« En août dernier à Lubumbashi, l’opposant avait, tenu des propos incitant la population du Haut-Katanga à désobéir aux lois du pays. L’opposant avait fustigé le fait que la région du Katanga était humiliée et exploitée, d’où son appel à la population à se réveiller et à braver la peur», a soutenu le ministère public. Le procureur de la République a également relevé que l’opposant ici devant le tribunal a tenu de propos inquiétants en demandant au Katangais non seulement de se réveiller et de se lever, de braver la peur mais d’apprendre définitivement à dire non. «Vous avez appris que le président Félix Tshisekedi veut changer la Constitution avec ses institutions illégitimes (…) Nous allons le stopper, et nous comptons sur vous», a souligné l’organe de la loi. L’officier du ministère public a relevé que Seth Kikumi aurait fait des déclarations de nature à inciter la population à la désobéissance civile, lors d’un meeting en ces termes : «Le Congo va mal parce que vous les grands Katangais, qui êtes réputés des résistants, des guerriers, des combattants, des révolutionnaires, vous faites semblant de ne voir ni d’entendre ce que même les aveugles et les sourds ont déjà vu et entendu (…) Les Katangais sont les premières victimes de l’intolérance, de la prédation, de la dictature et des insultes du régime en place».