Seguce, firme suce-recettes

Seguce, firme suce-recettes

La crainte de l’IGF est le commencement d‘une gestion orthodoxe au profit du Trésor.  SEGUCE, Service du guichet unique intégral pour le commerce extérieur, jamais cette entreprise créée en 2015 par Matata Ponyo n’a versé à ce jour le moindre centime au Trésor au titre des dividendes. Pourtant, l’argent, ce service se le fait, sans effort, tirant profit de larges avantages que lui attribue le décret n°15/019 du 14 octobre 2015 de Matata.

Alors qu’il passe pour une entreprise privée, SEGUCE est une entreprise d’économie mixte, ayant pour mission de faciliter et simplifier les opérations du commerce extérieur ou encore sécuriser les recettes du Trésor et de différents intervenants (DGDA, OCC, etc.,) notamment aux ports de Matadi, Boma, MGT…, Kisangani, Kasumbalesa, Ndjili aéro, des postes stratégiques où l’argent coule à flots, sans que l’état n’en tire profit.

Autres temps, autres mœurs! Devant l’anticyclone Jules Alingete Key – du nom du patron de l’Inspection générale des finances – qui déboulonne des mandataires publics impénitents, l’équipe dirigeante de SEGUCE dans laquelle on compte Willy Bombito, s’engage à verser à l’état, via la DGRAD, 1 million de US$, courant 2021.

Trop tard pour SEGUCE qui n’a concédé à collaborer avec la douane qu’au départ de Matata Ponyo, en décembre 2017, pour la sortie des camions des installations douanières de la zone Whisky, poste frontalier de Kasumbalesa. Pour l’ONG COGEP, Coalition pour la gouvernance des entreprises publiques, le Président Tshisekedi et son nouveau Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, doivent dépoussiérer les entreprises du portefeuille. Hélas, SEGUCE ne communique que ce qu’il veut et quand il veut bien. Toutes les préoccupations du Soft International transmises à SEGUCE sont restées sans suite… 

La coalition FCC/CACH éteinte, plus rien n’oblige Félix Tshisekedi à maintenir à la tête des entreprises du portefeuille des mandataires hérités de l’administration Kabila, de surcroît peu enclins à une gestion orthodoxe de la chose publique. Les organisations de la société civile rappellent que c’est le ministre FCC du Portefeuille, Clément Kwete qui bloqua longtemps une notification en faveur de Jean Michel Sama Lukonde, alors promu alors D-G de la Gécamines, aujourd’hui Premier ministre et de Fabien Mutomb et de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza  élevés à la Société nationale des chemins de fer du Congo, SNCC.

Et la DGRAD de rappeler que toute entreprise du portefeuille est sanctionnée de 100 US$ par jour de retard pour ne pas avoir communiqué à la DGRAD, le procès-verbal des Assemblées générales ordinaires dans les dix jours qui suivent la tenue de ces assemblées, et de  5000 à 10.000 US$ pour faux renseignements ou documents. Beaucoup d’entreprises du portefeuille seraient déjà déclarées en faillite, si cette disposition était d’application.  Si à FINALOG, société d’économie mixte en charge de la gestion des pipelines qui ravitaillent SEP en produits pétroliers depuis Ango-Ango, non loin de Matadi, le Gouvernemnt a longtemps oublié de nommer un mandataire au poste de DGA, depuis des années, salaires, primes et autres avantages dus au DGA sont régulièrement perçus par un inconnu.

POLD LEVI MAWEJA.

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