Il a des millions sans affectation, Bahati veut doter le Sénat d’un dépôt intelligent d’archives
Le Sénat, écrit Modeste Bahati Lukwebo dans une note dont le Soft Interational a reçu copie, a obtenu dans le cadre du budget de l’État, exercice 2021, des fonds afin de financer ses dépenses et veut utiliser une partie de ces fonds pour effectuer des travaux de construction d’un dépôt pour conserver les archives du Sénat.
Ce n’est pas n’importe quel dépôt, selon les explications du président de la Chambre haute du Parlement congolais. Bahati veut «un dépôt… avec une toiture dotée d’un faux plafond, de fixations des gyprocs, climatisation, etc.
Et contrairement à son prédécesseur, Alexis Thambwe Mwamba, qui avait complaisamment recouru à la procédure controversée de gré à gré pour attribuer les travaux d’embellissement de la Chambre haute par une entreprise montée de bric et de broc pour le besoin de la cause, Modeste Bahati Lukwebo lui, a lancé un appel d’offre ouvert uniquement aux entreprises nationales. D’ici début octobre 2021, les travaux pourraient débuter et le coût sera fixé par l’entreprise devant être recrutée par le responsable des marchés publics du Sénat.
Côté finances, Bahati est bien loti : 37,4 millions de $US des dépenses dites d’intervention de l’État, près de 2 millions de $US pour les équipements, 692.840 $US de dépenses de prestation, 160.520 $US pour la construction, etc.
Selon la note circulaire de l’ex-VPM et ministre du Budget, Baudouin Mayo Mambeke sur l’exécution du budget 2021, les interventions de l’État sont limitées aux secteurs jugés stratégiques ou susceptibles de promouvoir les services et entreprises, de générer les plus-values par leurs activités, d’influer significativement sur la croissance économique ou d’avoir un impact social avéré. Elles sont évaluées en tenant compte du plan de relance des entreprises ciblées découlant d’un résultat d’audit ou d’un état des lieux. Les dépenses de prestation concernent le paiement des services des tiers en faveur de l’État. Elles portent notamment sur des travaux d’entretien, de réfection d’ouvrages et édifices ainsi que des « autres services » non autrement précisés.
S’agissant des dépenses de construction, de réhabilitation, de réfection, d’addition d’ouvrages et d’édifices, la loi sur les finances publiques stipule qu’afin de mieux sélectionner les dépenses liées aux constructions, la direction en charge de la programmation et de budgétisation du ministère du Plan doit exiger de services demandeurs, les devis estimatifs certifiés par le ministère des ITP, le plan du projet , les études architecturales, les études faisabilité, les rapports d’exécution physique et financière, l’évaluation de coûts des travaux devra se baser sur la dernière édition de la mercuriale des prix des bâtiments et des travaux publics. Modeste Bahati a donc les coudées franches pour puiser dans l’un ou l’autre postes des dépenses pour ériger son dépôt. Naturellement «à combien?» restera la question en suspens dans ce marché.
POLD LEVI MAWEJA.