Lumumba ce détonant discours

Lumumba ce détonant discours

Le 30 juin 1960, quatre hommes – deux Premiers ministres, le Belge Gaston Eyskens, le Congolais Patrice-Émery Lumumba, leurs ministres des Affaires étrangères, le Belge Pierre Wigny, le Congolais Justin-Marie Bomboko, apposent chacun une signature au bas de l’acte de l’indépendance du Congo. Une déclaration conjointe des deux Gouvernements congolais et belge qui entérine l’accession de l’ancienne colonie belge à la souveraineté internationale. Les cérémonies de la proclamation de l’indépendance s’ouvrent à 11h45’…
Arrivé la veille dans ce qui s’appelle Léopoldville, Baudouin 1er, le roi des Belges, rend hommage à «l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II (fondateur de l’État indépendant du Congo, 1885-1908, ndlr) et continuée avec persévérance par la Belgique».
Lui succède, Joseph Kasavubu, le Président du nouvel État congolais. Mais son adresse est ressentie comme une offense par les nationalistes congolais. Au lieu de célébrer l’émancipation du peuple congolais, Kasavubu rend un hommage appuyé à l’ancienne métropole.
Leader de la coalition MNC-L majoritaire issue des élections du 11 au 22 mai 1960, alors que le protocole ne l’a pas prévu, le chef du gouvernement, Patrice Lumumba, hors de lui, se lève et monte à la tribune.
Il prononce un discours qui entrera dans l’histoire et déterminera son avenir proche.

«Cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force».
«Ce fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste ; nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire, car nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers».
«Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des « nègres ». Qui oubliera qu’à un noir on disait « tu » non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réserve aux seuls blancs?»
«Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort».
«Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres».
«Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même».
«Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs, qu’un noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits «européens» ; qu’un noir voyageait à même la coque des péniches, aux pieds du blanc dans sa cabine de luxe».
«Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation».
«Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert».

MUTINERIE DE LA FORCE PUBLIQUE.
Baudouin 1er ne peut se retenir. Le roi veut reprendre l’avion immédiatement mais le Premier ministre Gaston Eyskens l’en dissuade. Il propose un autre texte à Patrice Lumumba qui le lit plus tard. Mais le mal est fait. Il est profond.
Le 10 juillet, dix jours après son discours, déçus de voir que l’indépendance proclamée n’apporte aucun changement à leurs conditions de vie, les soldats de la Force publique se mutinent contre leurs officiers européens.
Les exactions commises par les mutins, montées en épingle par la presse occidentale – les documents officiels belges évoquent en réalité un bilan de quatre tués et cinquante-deux viols parmi les Européens – et la panique qui s’ensuit parmi les 97.000 Blancs encore présents au Congo, provoquent très vite l’intervention des forces métropolitaines belges basées à Kamina et à Kitona afin de protéger et d’évacuer les ressortissants étrangers.
Perçue comme une «agression», cette intervention provoque la mutation de la mutinerie en un conflit militaire entre la Belgique et le Congo.
Dès le lendemain 11 juillet, tandis que les troubles s’étendent à tout le pays, le leader de la province minière du Katanga, Moïse Tshombe, fort du soutien de l’Union minière du Haut Katanga et d’une grande majorité de colons, profite de l’intervention belge et du chaos à Léopoldville pour proclamer l’indépendance du Katanga.
Le 13 juillet, le Premier ministre Lumumba rompt les relations diplomatiques avec la Belgique et fait appel à l’Organisation des Nations unies pour réduire la sécession du Katanga où la situation est d’autant plus complexe que l’Association générale des Baluba du Katanga (Balubakat) et son leader Jason Sendwe s’opposent à la sécession de Tshombe.
Très vite, les bandes de jeunes Baluba entrent à leur tour en rébellion contre Elisabethville tandis que Jason Sendwe proclame bientôt la création d’une province de Lualaba dans le Nord-Katanga.
Le 8 août, c’est au tour de l’État minier du Sud-Kasaï de faire sécession sous l’égide du leader du MNC-K minoritaire, Albert Kalonji.
Le 5 septembre, les exactions perpétrées lors des opérations de reconquête du Sud-Kasaï (première étape de l’offensive de Léopoldville sur le Katanga) par la Force publique, rebaptisée Armée Nationale Congolaise, poussent le président Kasa-Vubu à révoquer Patrice Lumumba qu’il remplace par Joseph Ileo à la tête du gouvernement.
Le 14 septembre, quand Patrice Lumumba refuse de se soumettre à la décision du Président et destitue à son tour Kasa-Vubu, le colonel Mobutu s’empare du pouvoir et suspend les institutions.
Il maintient Kasa-Vubu à la tête de l’État et, le 10 octobre, assigne Lumumba à résidence surveillée et confie le pouvoir à un Collège de Commissaires constitué de jeunes universitaires (le Groupe de Binza) et dirigé par Justin-Marie Bomboko.
Ce coup d’État pousse partisans et alliés de Lumumba à se réfugier à Stanleyville, actuel Kisangani, où Antoine Gizenga, le leader du PSA, Parti solidaire africain et ancien vice-Premier ministre du gouvernement Lumumba, révoqué lui aussi le 5 septembre par Kasa-Vubu, reconstitue un gouvernement central regroupant des ministres lumumbistes.
Le 5 octobre 1960, le ministre belge des Affaires africaines et proche du roi Baudouin, le comte Harold d’Aspremont Lynden, signe un message télex: «l’objectif principal à poursuivre dans l’intérêt du Congo, du Katanga et de la Belgique est évidemment l’élimination définitive de Lumumba».
Fin novembre 1960, essayant de gagner Stanleyville pour rejoindre leurs partisans, Lumumba et deux de ses compagnons de lutte, Joseph Okito et Maurice Mpolo, sont capturés par les soldats du colonel Mobutu envoyés à leurs trousses.
De sa prison, Lumumba écrit à sa femme Pauline Opango Lumumba une lettre historique ci-après :
«Ma compagne chérie,
Je t’écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tâche, à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations-Unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu».
«Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance. Que pourrai-je dire d’autre ?»
«Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte».
«C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi-même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur».
«Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de Congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays».
«À mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres».
«Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté».
Le 2 décembre au matin, Mobutu annonce que ses hommes ont arrêté Patrice Lumumba la veille 1er décembre à Luluabourg, au Kasaï, en compagnie de ses deux partisans et qu’ils les ramenaient dans la capitale.
Le 17 janvier 1961,
Patrice Lumumba et ses deux compagnons sont transférés à Elisabethville, aujourd’hui Lubumbashi, chez leur pire ennemi, Moïse Tshombe, où, après avoir été torturés, ils sont abattus par des militaires katangais en présence de trois officiers belges.
Deux de ces officiers belges se chargent de découper en morceau le corps de Lumumba qu’ils jettent dans un fût d’acide.
Le 5 février 2002, déclaration du gouvernement belge : «À la lumière des critères appliqués aujourd’hui, certains membres du gouvernement d’alors et certains acteurs belges de l’époque portent une part irréfutable de responsabilité dans les événements qui ont conduit à la mort de Patrice Lumumba. Le Gouvernement estime dès lors qu’il est indiqué de présenter à la famille de Patrice Lumumba et au peuple congolais ses profonds et sincères regrets et ses excuses pour la douleur qui leur a été infligée de par cette apathie et cette froide neutralité».

LE DISCOURS DE PATRICE-ÉMERY LUMUMBA.
«Congolais et Congolaises»,
«Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux, je vous salue au nom du gouvernement congolais».
«À vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce trente juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté».
«Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang».
«Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force».
«Ce fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste ; nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire, car nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers».
«Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des « nègres ». Qui oubliera qu’à un noir on disait « tu » non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réserve aux seuls blancs?»
«Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort».
«Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres».
«Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même».
«Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs, qu’un noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits «européens» ; qu’un noir voyageait à même la coque des péniches, aux pieds du blanc dans sa cabine de luxe».
«Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation».
Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert».
«Mais tout cela aussi, nous que le vote de vos représentants élus agrée pour diriger notre cher pays, nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre cœur l’oppression colonialiste, nous vous le disons tout haut, tout cela est désormais fini».
«La République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants».
«Ensemble, mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur».
«Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail».
«Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir quand il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique toute entière.
Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants».
«Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles».
«Nous allons mettre fin à l’oppression de la pensée libre et faire en sorte que tous les citoyens jouissent pleinement des libertés fondamentales prévues dans la déclaration des Droits de l’Homme».
«Nous allons supprimer efficacement toute discrimination quelque qu’elle soit et donner à chacun la juste place que lui vaudra sa dignité humaine, son travail et son dévouement au pays».
«Nous allons faire régner non pas la paix des fusils et des baïonnettes, mais la paix des cœurs et des bonnes volontés».
«Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l’assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu’elle sera loyale et ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu’elle soit».
«Dans ce domaine, la Belgique même qui, comprenant enfin le sens de l’histoire, n’a plus essayé de s’opposer à notre indépendance, est prête à nous accorder son aide et son amitié, et un traité vient d’être signé dans ce sens entre nos deux pays égaux et indépendants». «Cette coopération, j’en suis sûr, sera profitable aux deux pays. De notre côté, tout en restant vigilants, nous saurons respecter les engagements librement consentis».
«Ainsi, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Mais pour que nous arrivions sans retard à ce but, vous tous, législateurs et citoyens congolais, je vous demande de m’aider de toutes vos forces.
Je vous demande à tous d’oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l’étranger».
«Je demande à la minorité parlementaire d’aider mon gouvernement par une opposition constructive et de rester strictement dans les voies légales et démocratiques.
Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise».
«Je vous demande enfin de respecter inconditionnellement la vie et les biens de vos concitoyens et des étrangers établis dans notre pays».
«Si la conduite de ces étrangers laisse à désirer, notre justice sera prompte à les expulser du territoire de la République ; si par contre leur conduite est bonne, il faut les laisser en paix, car eux aussi travaillent à la prospérité de notre pays. L’indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain».
«Voilà, Sire, Excellences, Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes, mes frères de race, mes frères de lutte, ce que j’ai voulu vous dire au nom du gouvernement en ce jour magnifique de notre indépendance complète et souveraine».
«Notre gouvernement fort – national – populaire, sera le salut de ce pays».
«J’invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants de se mettre résolument au travail en vue de créer une économie nationale prospère qui consacrera notre indépendance économique».
«Hommages aux combattants de la liberté nationale !»
Vive l’Indépendance et l’unité africaine !
Vive le Congo indépendant et souverain».

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