Le Parti pour l’Action formalise son appartenance au regroupement AAAP

Le Parti pour l’Action formalise son appartenance au regroupement AAAP

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1585|LUNdi 26 JUIN 2023.

Le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a formalisé le 20 juin 2023 son adhésion et celle de son parti politique, le Parti pour l’Action, P.A en sigle, au Regroupement politique AAAP, l’Alliance des Acteurs Attachés au Peuple. C’était lors d’une cérémonie solennelle au siège de AAAP, boulevard du 30 juin, à Kinshasa.

 

Deux communiqués dans les Groupes WhatsApp du Parti pour l’Action, P.A en sigle. D’abord, le tout récent daté du 24 juin 2023 que le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba poste samedi à son réveil à l’intention de ses Camarades au titre de Président National Historique, PNH en abrégé, et Autorité Morale du P.A.

On y lit :

« Chers Camarades, le Moment de Vérité a sonné.

Travaillons, inventons, réinventons, déployons-nous sur le terrain du Combat politique démocratique plus que jamais.

N’écoutons pas les âneries.

Seul le Créateur connaît la Vérité qui a été, qui est, qui sera.

Le Pouvoir Organisateur a publié son calendrier.

Demain dimanche 25 juin, lancement.

Le lendemain lundi 26 juin, début des dépôts des candidatures.

Dieu Seul est Maître des Temps et des Circonstances ».

Un communiqué qui faisait suite à celui distribué quatre jours auparavant, le 20 juin 2023.

Le voici : « Chers Camarades, Au lendemain d’une importante réunion des Chefs des organes de notre Alma Malter qui a eu lieu lundi 19 juin 2023, le PNH-PA a été invité le 20 juin, seul, devant les médias, dont la Rtnc, devant le Haut Représentant des Acteurs du Peuple, à une cérémonie protocolaire spéciale de formalisation de la signature de l’Acte d’Engagement au Regroupement AAAP, Alliance des Acteurs Attachés au Peuple.

Cela a été un beau moment de partage étant donné que ce regroupement compte en son sein nombre d’acteurs du CACH ayant battu campagne en 2018 pour le Candidat du CACH, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Les Camarades seront informés aussi vite que possible et avec précision de la suite des événements».

 

«CRÉDIBILITÉ NATURELLEMENT».

En effet, mardi 20 juin en fin de journée, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba qui avait reçu plusieurs semaines avant et signé l’Acte d’Engagement de l’Alliance des Acteurs Attachés au Peuple, AAAP, avait été convié par le Haut Représentant des Acteurs Attachés au Peuple, Tony Kanku Shiku, à apposer, boulevard du 30-Juin à Kinshasa, devant les médias, lors d’une cérémonie solennelle, sa signature au bas de l’Acte d’Engagement de l’AAAP. Une équipe de la Rtnc était présente, les images prises, distribuées, diffusées au jt de 20:00′ avec des reprises dans d’autres éditions.

Le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba venait ainsi d’officialiser son adhésion et celle de son parti, le Parti pour l’Action (aussi appelé le Parti du Crabe) au Regroupement politique de Tony Kanku Shiku.

L’Acte d’Engagement signé ce 20 juin 2023 est clair dès la première ligne : « Nous, Présidents des Partis Politiques, Personnalités Politiques, Responsables des mouvements des femmes, des jeunes et de la diaspora, Membres de la société civile et forces vives acquises à la cause du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ». Puis, à la cinquième ligne : « Soucieux de conclure un pacte républicain autour et sous le leadership du Camarade Tony Kanku Shiku, Haut Représentant des Acteurs du peuple ».

Puis, à la septième ligne : « Prenons l’engagement solennel et inconditionnel d’appliquer, en quelque lieu que ce soit, les dispositions ci-après :

  1. Soutenir, avec dévouement et jusqu’au sacrifice suprême, le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi à la prochaine présidentielle, afin de sa réélection écrasante et sans appel à la magistrature suprême;
  2. Doter le Chef de l’État d’une majorité confortable et homogène dans les deux Chambres du Parlement, ainsi qu’aux assemblées provinciales et locales ;
  3. Faire adhérer la population aux objectifs de l’Alliance des Acteurs Attachés au Peuple, AAAP en sigle ;
  4. Avoir une solidarité sans réserve aux actions de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS en sigle, Parti Politique allié au Regroupement ;
  5. Contribuer financièrement au fonctionnement du Regroupement ;
  6. Collaborer à un mécanisme commun de présentation des candidatures à tous les niveaux, notamment par la juxtaposition de leurs identités politiques ».

Pour le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba et pour le P.A, tout est clair.

De là sa déclaration au 20:00′ de la Rtnc :

« Il y a (…) cinq ans, j’ai choisi Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme Candidat Président; il a été élu ; il est président de ce pays. Aujourd’hui, nous ne pouvons que nous mobiliser, mobiliser les moyens, mutualiser les moyens, les efforts pour lui donner le second mandat. Au niveau de mon fief qui est Kinshasa et le Grand Bandundu, je pense que je saurai porter la parole avec beaucoup de crédibilité et beaucoup d’efficacité. Les gens savent que j’ai été avec Tshisekedi, et que je reste avec Tshisekedi et que je resterai avec Tshisekedi (…). Je me trouve dans ma famille. Je vois un Laurent Batumona qui a été Directeur de Campagne adjoint pour le Candidat CACH. Et vous avez devant vous Tryphon Kin-kiey Mulumba qui a été Directeur de campagne CACH pour le Grand Bandundu. C’est tout à fait naturel qu’on se retrouve là ».

Après que la Commission Électorale Nationale Indépendante, conformément à son calendrier électoral 2023-2024 rendu public le 26 novembre 2022, eût donné dimanche 25 juin 2023 le go de l’ouverture des Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures, BRTC, c’est dès le 26 juin 2023 que les candidatures à la députation nationale ont commencé à prendre le chemin de la CÉNI pour être déposées, traitées, validées ou invalidées.

Cette opération s’arrêtera le 15 juillet. Puis, le 2 août, ce sera la convocation de l’électorat des députés provinciaux et des conseillers communaux et, du 3 au 22 août, l’ouverture des BRTC pour l’élection de ces députés et des conseillers communaux. Suivra le 1er septembre la convocation de l’électorat de la présidentielle.

En clair, le président de la centrale électorale Denis Kadima Kazadi avance, sinon fonce malgré critiques et réserves formulées par certains acteurs politiques invoquant la guerre à l’Est, la nécessité de cohésion nationale, etc.

 

CRITIQUES ET RÉSERVES.

Samedi 17 juin 2023, la centrale électorale nationale a appelé les organisations de la société civile, chacune à son niveau, à jouer sa partition afin de contribuer à l’aboutissement du processus électoral qui doit déboucher sur des élections le 20 décembre 2023. C’était lors d’une rencontre de cadre de concertation organisée à l’amphithéâtre de l’Université William Boots, dans l’enceinte de la confession religieuse Armée du Salut à Kinshasa devant des membres du bureau et de la plénière de la CÉNI, des représentants des partenaires techniques de la Centrale électorale notamment le Directeur pays de l’IFES, la Fondation Internationale des Systèmes Électoraux, Theophillus Dowetin et du PNUD, le Programme des Nations-Unies pour le Développement.

« Le processus électoral devant conduire aux scrutins de décembre 2023 est à une phase importante. Les candidats indépendants, les partis et regroupements politiques sont appelés à soumettre leurs candidatures selon les prescrits de la loi et les procédures de la CÉNI. Pour ce faire, il est important pour la CÉNI que tous les compétiteurs aient le même niveau d’information. La société civile est un partenaire clé, pour ce faire, nous comptons sur vous pour qu’il y ait un nivellement par le haut. En effet, le management de la CÉNI, dès son installation, a tenu à se doter d’un plan stratégique. Cet instrument majeur de gouvernance a inscrit parmi ses priorités l’amélioration de la participation de toutes les parties prenantes principalement les partis politiques et les organisations de la société civile, à travers notamment l’organisation les cadres de concertation. Raison pour laquelle, je profite de cette tribune pour rappeler brièvement le parcours déjà accompli par la Centrale électorale. En un temps record, le bureau de la CÉNI a été mis en place avec plusieurs mois de retard. Néanmoins, elle a pu présenter sa feuille de route assortie aussi de possibles risques. Elle a procédé à l’actualisation de la cartographie des centres d’inscription. Elle a rendu public le calendrier électoral, et a pu acquérir près de 30.000 kits pour l’identification et l’enrôlement des électeurs. Elle a introduit plusieurs innovations afin de rattraper le temps perdu. Nous avons mis en place le Pré-rap, en améliorant la prise des empreintes digitales (avec 10 doigts) à laquelle nous avons associé l’Iris en vue d’avoir un processus d’enrôlement fiable. Et nous avons pu enrôler près de 44 millions de Congolais », a déclaré le président Denis Kadima Kazadi.

De poursuivre : « La CÉNI a procédé aussi à l’audit interne et externe de son fichier électoral conclu avec des recommandations pertinentes que nous allons mettre en œuvre le plus tôt possible et le rapport de l’audit est disponible sur notre site Internet. Enfin, la CÉNI a préparé l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges adopté par les deux Chambres du Parlement et a été récemment promulgué par le chef de l’État. Il n’y a plus rien qui peut nous arrêter pour convoquer l’électorat le 25 juin 2023 et ouvrir les bureaux de réception et traitement des candidatures dès le lendemain. La CÉNI appliquera le principe d’inclusivité absolue. Si vous avez un dossier complet en ordre, vous ne serez pas écarté. Nous ne sommes pas là pour exclure les candidats. Les élections auront donc lieu à la date prévue. Nous sommes à notre quatrième cycle électoral, il y a beaucoup de choses que nous avons apprises ensemble », a encore déclaré le président de la CÉNI convaincu de ses résultats engrangés et du cap qu’il a pris.

Parmi les réserves et critiques, il faut citer celles des Évêques catholiques formulées par la CÉNCO, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo. Réunis à Lubumbashi, ils ont appelé le 22 juin «à la vigilance sur le processus électoral». « Pour des élections crédibles, Peuple congolais réveille-toi de ton sommeil ! Ayant été abusés aux élections de 2018, nous devons en tirer des enseignements et nous comporter de façon conséquente pour que désormais, les Institutions à mandats électifs de notre pays soient dirigées par des personnes réellement élues ».

Ils sont suivis par les laïcs catholiques, CALC mais aussi protestants, MILAPRO.

Dans un « appel à la mobilisation générale pour les élections crédibles, inclusives et transparentes» daté du 24 juin, ces laïcs écrivent : « Le processus électoral actuel s’avère être une succession des ratés et la parfaite recette d’un désastre politique et sécuritaire qui nous oblige à appeler le Peuple Congolais à se mobiliser pour que les exigences minimales évoquées (…) soient respectées. Dans le cas contraire, nous exhortons le peuple à se tenir prêt à des actions encore plus fortes, conformément à l’article 64, alinéa 1, de la Constitution ».

Il faut aussi rappeler les critiques du CNSA, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Électoral à sa tête son président Joseph Olenghankoy Mukundji qui a publié un rapport (N° 109/CAB-PR/CNSA/JOM/2023 daté février 2023) des « consultations avec les forces politiques et sociales en vue de la cohésion nationale» (Le Soft International n°1584, daté lundi 19 juin 2023).

Dans ce texte de 36 pages transmis le 20 avril 2023 au Chef de l’État avec copies au président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia Mpwanga et à celui du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, le CNSA se prononce pour la tenue d’un  dialogue en vue de la cohésion nationale.

Il écrit que ce dialogue doit venir avant les élections proprement dites.

« Au vu de la gravité de la situation que traverse le pays, il est impérieux de voir comment conduire la suite du processus électoral, soit en respectant absolument le délai constitutionnel, ce qui n’empêche pas qu’un dialogue soit organisé à ce sujet pour un atterrissage en douceur, soit en décalant les échéances électorales compte tenu du cas de force majeure qui est la guerre à l’Est du pays, ce qui nécessitera un dialogue entre Congolais».

Dans les conclusions, le rapport écrit ce qui suit : « Qu’il y a lieu de lancer des pourparlers au vu de la gravité de la situation que traverse notre pays et l’importance des questions sus évoquée, avec toutes les différentes forces politiques et sociales autour d’une table-ronde pour cimenter la cohésion nationale ».

Le rapport du CNSA parle de « tripatouillage de/dans la cartographie des centres d’inscription ».

« Il est connu de tous, que pour avoir des bonnes élections, il est d’ordre général de garantir la transparence dans le processus électoral et cela à chaque étape de celui-ci. Cependant, l’opacité qui règne actuellement dans la publication de la cartographie des Centres d’identification suscite une suspicion légitime à l’endroit de la CÉNI par les parties prenantes (…) ».

 

D.DADEI.

 

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