Fortunat Biselele est sorti de prison

Fortunat Biselele est sorti de prison

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1588|LUNdi 24 JUIllet 2023.

L’ancien conseiller privé du Président de la République Fortunat Biselele appelé couramment Bifor est sorti samedi 22 juillet de prison, à en croire divers médias en ligne. Poursuivi mi-janvier 2023 dans un dossier de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, propagation des faux bruits, l’ex-Tout puissant conseiller du dernier cercle présidentiel avait été mis aux arrêts après une interview accordée au journaliste franco-camerounais de Rfi Alain Foka dans laquelle il déclarait notamment qu’il avait été chargé d’une mission officielle par le président congolais auprès du président rwandais Paul Kagame en vue de négocier l’appui diplomatique de Kigali en échange des marchés avec le Congo. Des déclarations tombées au pire moment alors que Kigali et Kinshasa étaient/sont dans une crise ouverte avec l’intervention de l’armée rwandaise aux côtés des rebelles du mouvement M23 qualifié de terroriste par Kinshasa sous prétexte de répondre aux menaces contre le territoire rwandais représentées par les rebelles hutu rwandais FDLR.
Il est à noter que plus de 700 prisonniers ont bénéficié samedi 22 juillet de la grâce présidentielle et sont sortis de la prison centrale de Makala.
« Dans le cadre de l’exécution de l’ordonnance n 22/254 du 27 décembre 2022 portant mesure collective de grâce présidentielle, nous avons procédé à la libération de plus de 700 prisonniers à la prison centrale de Makala », a déclaré le vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux Thaddée Mambu, lors d’une cérémonie organisée à cet effet. Pour lui, cette grâce présidentielle est accordée dans le cadre du désengorgement de la prison de Makala et les autres prisons du pays. «Je suis content de venir ici à la prison à la demande du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour procéder à cette libération», a-t-il déclaré. Puis : « Le Président de la République vous aime peu importe le forfait que vous avez commis. Si quelqu’un se comporte bien et purge trois-quarts de sa peine après sa rééducation, il peut lui accorder la grâce présidentielle».
« Cette grâce vous avez été accordée après examen de vos dossiers par l’administration judiciaire», a poursuivi le vice ministre, ajoutant : « Après votre libération, si vous commettez encore des infractions, vous allez purger la totalité de vos peines ».
Joseph Yusufu, le directeur de la prison de Makala, a indiqué que l’établissement pénitentiaire construit en 1957 avec une capacité d’accueil de 1.500 pensionnaires regorge à ce jour 12.166 détenus en son sein dont 9.506 prévenus et 2.660 condamnés donc une surpopulation avec beaucoup de risques tant sur le plan sanitaire que sécuritaire. « La prison ne libère pas ; elle exécute les ordres des autorités judiciaires ».

avec AGENCES.

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