Une mission d’observation électorale publie ses remarques

Une mission d’observation électorale publie ses remarques

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1588|LUNdi 24 JUIllet 2023.

Invitée par le ministère des Affaires Étrangères et de la Francophonie, une mission d’observateurs venue de Côte d’Ivoire et du Cameroun composée de quatre observateurs internationaux originaires de Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Congo-Brazzaville, a publié le 20 juillet ses remarques. Conduite par la présidente de l’ONG Groupe international pour la promotion de la démocratie et du système électoral, Gidse, l’Ivoirienne Martine Léaza Logbo, elle écrit, dans son rapport, avoir noté « un climat de sérénité de manière générale lors de la tenue de la formation, notamment à l’ouverture, pendant les évaluations et lors de la clôture (prolongée jusqu’au dimanche 23 juillet) en vue de permettre aux candidats et aux regroupements politiques retardataires de déposer leurs dossiers de candidatures».

DU BON ET DU MOINS BON.
La mission dit avoir noté «des insuffisances» tout comme «des aspects positifs» dans le processus électoral congolais. Côté «insuffisances», elle note «le manque d’informations des formateurs sur le rôle des observateurs internationaux», «l’absence des forces de sécurité lors de la formation dans les centres visités», «le manque de la Constitution (du pays) dans les kits des agents des BRTC», «l’absence d’autres observateurs surtout les nationaux sur le terrain», «la non-maîtrise de l’outil informatique par certains agents de BRTC pendant l’évaluation», «le faible taux de participation des femmes à la formation et dans les BRTC».
Quant aux «aspects positifs», la mission fait part du « respect du chronogramme de la formation », «la bonne interaction entre les modérateurs et les autres agents», « le bon fonctionnement des BRTC », « les agents des BRTC étaient facilement identifiables», «la prise en compte des personnes vivant avec handicap dans le processus électoral».
Elle recommande à la Commission électorale nationale indépendante «de renforcer le dialogue politique» et souhaite «que les acteurs politiques de tous bords fassent preuve d’ouverture et de disponibilité en ayant à l’esprit l’intérêt supérieur de la nation» ; «de renforcer la formation des agents des BRTC», «de pérenniser la formation des agents et autres acteurs de la CÉNI» ; «d’améliorer les stratégies de communication sur le processus électoral» ; «de prendre en location des sites appropriés et adaptés à la formation des adultes et en tenant compte des aspects techniques (lumière, branchements électriques) ; «de prévoir les éléments des forces de sécurité pour la quiétude des participants et pour la sécurité du matériel de la CÉNI » ; «d’instaurer un mécanisme visant à accroître la participation des femmes dans les futures formations des BRTC»; «d’encourager le déploiement des observateurs électoraux nationaux et internationaux à court ou moyen terme ».
Notons qu’arrivée à Kinshasa le 3 juin 2023, cette mission était composée outre du Gidse, de Démocratie-Paix et Développement, DpVev et d’Une Vie-Un Espoir pour Tous, Uvet. Elle était chargée «d’observer de manière impartiale et objective le processus électoral qui sera sanctionné par les scrutins de décembre 2023». Dans son rapport, la mission cité «un ancien ambassadeur allemand» non autrement identifié pour qui « la mission d’observation électorale cherche à obtenir une image globale du processus électoral afin de déceler si certains problèmes identifies restent isolés ou représentent une tendance systématique ».

YERKIS MUZAMA.

 

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