Ceux qui se lancent dans la course pour le fauteuil présidentiel

Ceux qui se lancent dans la course pour le fauteuil présidentiel

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1595|lundi 9 octobre 2023.

Ils sont désormais connus. Ceux qui ont effectivement effectué une visite au seul et unique BRTC, Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures, à accueillir sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa, le siège de la Commission Électorale nationale indépendante, CÉNI, et à recevoir les dossiers des candidatures à la présidentielle.

Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le président de la République qui sollicite un nouveau mandat ; l’ex-gouverneur du Katanga multi-millionnaire en $US Moïse Katumbi Chapwe ; le réparateur des femmes, le Dr Denis Mukwege; l’ancien ministre du Budget et ancien Premier ministre de Kabila, Adolphe Muzitu Fumunshi ; l’ancien ministre des Finances et ancien Premier ministre de Kabila, Augustin Matata Ponyo Mapon ; le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu Madidi ; quatre autres candidats malheureux de 2018, Marie-Josée Ifoku Mputa Mpunga ; Noël Tshiani Muadiamvita; Seth Kikuni Masudi ; Radjabo Tebabho Soborabo; le député opposant Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu.

 

LES CANDIDATS LES PLUS EN VUE.

Puis des noms connus ou moins connus : Franck Diongo Shamba ; Constant Mutamba Tungunga ; Justin Muderekeza Bisimwa ; Aggrey Ngalasi Kurisini ; Rex Kazadi Kanda ; Tony Cassuis Bolamba.

On annonçait plusieurs autres candidats en 2018 dont l’ancien ministre sous Kabila en charge des Relations avec le Parlement, Jean-Pierre Lisanga Bonganga qui a sollicité un glissement de sept jours ouvrables pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle quand, selon le calendrier de la centrale électorale, la date limite pour le dépôt des candidatures est le 8 octobre 2023. «Nous sollicitons, auprès de votre institution d’appui à la démocratie, un report de sept jours ouvrables pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle», a-t-il écrit dans son courrier adressé au président et aux membres de la plénière de la Commission Électorale nationale indépendante. Lisanga rappelle que pour assurer l’inclusivité, la centrale électorale, en son temps, avait pris «l’heureuse initiative» de repousser les dates limites de dépôt des candidatures aux élections législatives nationales et provinciales ainsi qu’aux élections municipales.

Nul ne sait s’il sera écouté, ni nul ne sait combien de ces candidats passeront le cap – les dossiers doivent au préalable être examinés par la CÉNI avant leur validation avant de prendre le chemin de la Cour Constitutionnelle qui sortira, après étude et examen de chacun des dossiers, la liste définitive. Une autre hypothèse à ne pas écarter : celle de retrait ou de ralliement des candidats. Rien en effet, à ce stade, n’est définitif.

Reste que les candidats les plus en vue sont six : le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo porté par plus de 500 partis politiques, des personnalités et des acteurs de la société civile ; Moïse Katumbi Chapwe qui mise sur l’espace swahiliphone, surtout le Katanga mais dont le dossier (est-ce un signe?) a mal démarré au BRTC qui l’a retoqué réclamant les originaux de ses documents qui furent déposés seulement le lendemain ; le réparateur des femmes Denis Mukwege, un médecin gynécologue basé à Bukavu qui va certainement tenter de séduire son Sud-Kivu mais aura face à lui le Vice-premier ministre en charge de l’Économie Vital Kamerhe et le président du Sénat Modeste Bahati, originaires du Sud-Kivu, qui ont annoncé soutenir le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (Mukwege s’est taillé une réputation à l’international en soignant trente ans durant des femmes victimes de violences sexuelles à l’hôpital de Panzi à Bukavu. Ses prises de position contre les armées voisines, du Rwanda et de l’Ouganda qui déstabilisent la région lui valent quelques soutiens) ; Martin Fayulu Madidi qui dit être du Bandundu sans en parler la seule langue mais qui s’est fait connaître politiquement au niveau national grâce à l’appui des personnalités qui l’ont toutes désormais quitté ; Adolphe Muzitu Fumunshi ; Augustin Matata Ponyo Mapon. Sauf que nul ne saurait dire le sort qui attend deux candidats. L’ancien ministre des Finances et ancien Premier ministre de Kabila, Matata Ponyo Mapon, cité dans plusieurs dossiers de détournement de fonds publics dont Bukanga Lonzo et celui de la Zaïrianisation, poursuivi par la Cour constitutionnelle. Et l’ancien gouverneur multi-millionnaire du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe dont la candidature fut contestée il y a cinq ans pour sa nationalité.

« Le président de la CÉNI nous a juré que le processus électoral serait inclusif et transparent et que les résultats seraient affichés bureau de vote par bureau de vote. Mais il nous a précisé que les décisions des cours et tribunaux, comme la Cour constitutionnelle, n’étaient pas de son ressort. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre ce que ça signifie », s’est inquiété l’un de ses porte-parole, Olivier Kamitatu Etsu après le dépôt de cette candidature.

ALUNGA MBUWA.

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