Comment l’AAAP l’a investi Candidat Quand le Prof Tryphon Kin-kiey Mulumba égrene le bilan politique, Jean-Claude Masangu détaille la réussite économique

Comment l’AAAP l’a investi Candidat Quand le Prof Tryphon Kin-kiey Mulumba égrene le bilan politique, Jean-Claude Masangu détaille la réussite économique

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1595|lundi 9 octobre 2023.

Ce jour-là, le 20 décembre 2023, le Regroupement politique Alliance des Acteurs Attachés au Peuple, AAAP, avait décidé, sous la direction de Tony Kanku Shiku, le Haut Représentant de l’Autorité Morale, de choisir formellement son Candidat à la Présidentielle du 20 décembre 2023 et de l’investir publiquement devant les médias.
Peu avant 14:00′, la salle Show Buzz, le long du boulevard du 30-juin, était pleine à craquer. On attendait l’entrée du Haut Représentant de l’Autorité Morale avant de dérouler le protocole qui prévoyait deux prises de parole avant la lecture de la déclaration d’investiture. La parole du Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, Docteur en Science Politique de l’Université de Paris 1-Panthéon Sorbonne, Porte-parole de l’AAAP et Conseiller Politique du Haut Représentant de l’Autorité Morale portant sur le bilan politique du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Puis celle de l’ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo sur le bilan économique de l’exercice du pouvoir par le Président Félix Tshisekedi.
Ci-après, la première sur le bilan politique. En intégralité :
« Chers Camarades,
Il m’a été demandé de faire un bilan politique. Je vais vous surprendre. Je vais plutôt vous faire un court récit que voici.
Qui aurait pu l’imaginer ? Qui lui donnait publiquement la moindre petite chance ?
Il avait pourtant toutes les chances depuis cette réunion de Genève. Premier coup. Retenez ça !
Là, il a été roulé dans la farine comme jamais parce qu’il leur fallait à eux – et à ces miniers – il leur fallait l’homme le plus faible à qui ils avaient imposé tout – mystère ! – deux ans de règne après qu’ils puissent après deux ans, qu’ils puissent rentrer dans la course d’où ils avaient été chassés (sans savoir pourquoi ?) mais chassés.
Ils y sont parvenus…
Mais il y a le Maître des Temps et des Circonstances.
L’élection, chers Camarades, c’est le jour d’après qu’elle se juge. Quand elle apporte l’apaisement, c’est signe que vous êtes l’homme que le Peuple attendait.
Depuis, on entend du n’importe quoi ! Ce n’est rien d’autre que du chantage. Le plan était conçu et connu : le passage en force. Et puisque ce passage en force était trop risqué, ils tripatouillent les chiffres, les inventent pour faire chanter mais chacun avait ses chiffres – CACH avait ses chiffres.
Nous avions gagné.
Camarades, posons-nous la question : comment des individus qui se prenaient chacun pour le dauphin, étaient si convaincus de cette vérité qu’ils avaient oublié – refusé même – de déposer leurs candidatures comme députés dans les BRTC de leurs circonscriptions électorales. Comment étaient-ils parvenus à faire déposer leurs candidatures à la CÉNI de Nangaa en passant par leur Cour Constitutionnelle ? C’est documenté ! C’est très documenté!
Après avoir échoué à la présidentielle, ils montent le plan B visant à ne jamais quitter le pouvoir. C’est le deuxième coup.
Alors, ils inventent leur Coalition-Cohabitation en se fabriquant une majorité stalinienne, et dans toutes les Assemblées, nationales et provinciales. Tout ça pour faire chanter.
Il y a eu des élus, certes ; mais il y a eu également des non élus. On connaît ceux qui ont été élus – ils sont là – mais plein d’autres n’ont jamais été élus. Tout ça pour faire chanter.
« Ils ne nous intimideront plus… » ! « Ils ne nous intimideront pas… » ! La célèbre phrase !
Ils avaient raison : ils avaient tout, tout : les millions ; le feu ; les réseaux; etc. Mais le fils du Sphinx c’est le fils du Sphinx !
Le Sphinx (d’heureuse mémoire) est parti mais le fils est là ! Il en a la carrure… Il est Béton !
Troisième coup.
Aujourd’hui, ils en sont à faire du bruit.
Chers Camarades,
Comment pensez-vous que celui qui organise une compétition, qui est donc l’arbitre d’une compétition, qu’il vise à gouverner, que cet organisateur de compétition rêve de se trouver à gouverner lui-même ? En clair, à devenir Premier ministre, Chef de Gouvernement !
N’y a-t-il pas problème ? N’y a-t-il pas consanguinité ?
Ne s’agit-il pas là d’un interdit ? Une Maman qui fait de son fils son mari ? Cela existe-t-il ? C’est pourtant c’est à quoi nous avons assisté! C’est à quoi nous assistons…
C’est documenté. Très documenté.
On est venu nous voir, à plusieurs reprises, pour qu’on fasse aboutir ce projet… Nous, avec le Vieux qu’on appelait « l’Homme Organe » (d’heureuse mémoire), vous le connaissez tous ! Nous avons dit niet.
La suite, on la voit aujourd’hui. On se répand dans les médias. On invente les récits.
Nous sommes à trois mois des élections. Allons aux élections.
Celui à qui, publiquement et parce qu’il le craignait plus que quiconque, le Pouvoir d’hier ne donnait aucune petite chance, est là, aux Commandes de ce pays, de ce grand pays qui fait courir tout le monde, toutes les puissances.
Nous sommes à trois mois des élections. Allons aux élections.
Le bilan politique? Le pays tient. Les Congolais tiennent.
Le pays n’a pas basculé. Le Gouvernement de la République est là. Fatshi est aux Commandes…
Certes, l’Est – toujours l’Est avec ses minerais rares, convoités par la terre entière depuis une vingtaine d’années – nous empêche de dormir. Certes. Certes. L’Est. L’Est.
Régler en un mandat cette question qui remonte à plus de vingt ans ? Camarades, Camarades, nous ne sommes pas seuls sur cette Terre à souffrir ainsi. Hélas ! Regardons le Sahel. Regardons la Corne de l’Afrique. Regardons le Soudan. Regardons la Lybie de Kadhafi qui a fait tant rêver.
Le monde est trop méchant ! Mais le Congo tient. Le Congo est debout. Demain est un autre jour. Mais avec une majorité parlementaire confortable, écrasante, avec une majorité parlementaire homogène, demain, nous allons voter les lois que le pays attend ; demain, nous allons inspirer le respect ; demain, Fatshi Béton va inspirer le respect.
Voilà Camarade Haut Représentant de l’Autorité Morale, le petit mot que j’avais aujourd’hui à prononcer ce jour qui esquisse le bilan politique du Président de la République.
Le pays est debout. Les Congolais sont debout. Certes l’Est nous empêche de dormir. Mais demain est un autre jour.
Je vous remercie ».
Ci-après, la deuxième sur le bilan économique. Extraits:
«Il nous a été demandé de présenter le bilan économique du Chef de l’État (…).
Nous avons voulu cette présentation très pragmatique sans rentrer dans les théories économiques au risque de perdre le bénéfice de cet exercice. Le but de cette présentation est d’esquisser les résultats économiques du mandat du Président de la République de manière à donner à nous même quelques éléments de langage pour la campagne de la conquête du deuxième mandat du Président de la République.
En effet, au cours de son mandat en cours, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a fait face à trois chocs exogènes et endogènes à savoir: la pandémie de la Covid-19, la crise russo-ukrainienne ainsi que l’agression rwandaise. Malgré ces trois gros défis, il a réussi à réaliser un bilan économique susceptible de donner espoir au peuple congolais comme en témoignent les indicateurs ci-dessous :
1. Indicateur macro-économique. Les indicateurs macro-économiques de 2019 à 2022 à ce jour sont positifs et se résume comme suit : La croissance économique est essentiellement portée par le secteur minier.
Elle est passée de 4,4% en 2019 à 8,5 % en 2022. Pour 2023, la projection est de 6,6%. Tous ces taux sont au-dessus de la moyenne de 4,5% des pays de l’Afrique sub-Saharienne ;
2. Évolution du budget. D’une manière générale, le Chef de l’État innove en se dotant de nouveaux instruments pour augmenter les recettes fiscales et ainsi se donner les moyens de sa politique visionnaire notamment pour couvrir des programmes sociaux, de développement et de lutte contre la pauvreté et les inégalités.
– L’augmentation des recettes avec notamment le concours de l’Inspection Générale des Finances, IGF, l’Informatisation de la chaîne des recettes et l’entrée en vigueur du Code minier révisé. Ces recettes propres sont passées de 5,2 milliards de $US en 2018 à 6,3 milliards de $US en 2022.
– De 2019 à 2022, les investissements publics ont atteint une moyenne de plus ou moins 4% du PIB et de 10% du budget total ;
– L’introduction en 2019 des bons de trésor sur le marché intérieur a apporté une source saine de financement intérieur et enfin ;
– La mise en œuvre progressive de la gratuite de l’enseignement ;
– La poursuite d’une couverture santé universelle en commençant par la gratuite des accouchements et la prise en charge des consultations prénatales et post-natales ;
– Le financement du programme de développement local des 145 territoires ;
– L’instauration de la Caisse Nationale de Péréquation destinée à assurer un développement équilibré entre les provinces.
3. L’amélioration de l’attractivité du pays/Climat des affaires.
Selon l’Agence nationale pour la promotion des investissements, ANAPI, le nombre d’entreprises internationales ayant investi en RDC est passé de 713 en 2019 à 1.268 en octobre 2022. En volume, ces Investissements Directs Étrangers, IDE, sont passés de 1,60 milliard de $US en 2019 à 1,65 milliard de $US en 2020 pour atteindre 2,18 milliards de $US en 2021. Cela dénote une attractivité croissante de notre pays grâce à ces potentialités et aux réformes engagées par le gouvernement. Ces IDE ont permis la création de 27.700 emplois sur l’ensemble du territoire national entre 2019 et 2023.
En 2023, le volume des IDE entrants devrait se maintenir à un niveau élevé, grâce à la consolidation de la croissance économique et à la diversification des secteurs d’investissement.
Les secteurs miniers et énergétiques sont les plus prisés par les investisseurs suivis des secteurs agro-industriels, des télécommunications et du commerce. Les principaux pays d’origine des investisseurs sont la Chine, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Kenya, Singapour, l’Union Européenne et les États-Unis. 4. Quant aux autres réalisations et pas des moindres, on peut globalement noter parmi les réalisations économiques et financières les actions phares suivantes :
– Selon la BCC, les montants de financement de l’économie nationale par le secteur bancaire ont pratiquement triplés passant de 2,630 milliards de $US fin 2018 à 7,023 milliards de $US fin août 2023 dont 2 milliards sont octroyés à l’industrie attractive le même montant aux services et 1,139 milliards de $US au commerce ;
– Le Programme de 100 jours (…) a visé à mettre en place des projets visibles et concrets dans les domaines de l’infrastructure, de l’agriculture, de l’éducation, de la santé, de la sécurité et de la justice ;
– Le soutien de la diversification de l’économie (…).
– La réduction du coût du billet d’avion sur les vols intérieurs, en supprimant la taxe de 15 $US imposée par l’Autorité de l’aviation civile, AAC. Et la modernisation et réhabilitation de plusieurs aéroports nationaux, dont ceux de Goma, Lubumbashi, Kisangani et Kolwezi (…)».

 

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