Le boulevard noir de monde comme jamais

Le boulevard noir de monde comme jamais

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1595|lundi 9 octobre 2023.

Peut-être jamais ce mythique boulevard du 30 Juin où se pavanaient Mobutu et ses soldats le jour de l’Indépendance, qui traverse de part en part la Commune de la Gombe, au cœur du centre des affaires de la Capitale, n’avait été aussi noir de monde que ce samedi 7 octobre 2023, pavé de toutes les couleurs de drapeaux des partis politiques membres de la majorité parlementaire et de ceux qui soutiennent la candidature du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui brigue un deuxième mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023.
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge y était tout comme le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso N’Kodia Pwanga et son collègue du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
Des Vice-premiers ministres aussi à l’Intérieur Peter Kazadi Kankonde et à la Défense Jean-Pierre Bemba, des ministres, des députés, chacun accompagné de ses militants et sympathisants en grande joie.
Si le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo tout vêtu de blanc comme son épouse, la Première Dame Denise Nyekeru Tshisekedi et ses enfants et arrières-enfants qui l’accompagnaient, a déposé sa candidature en indépendant, cela n’a pas empêché le Secrétaire Général du parti présidentiel UDPS, Augustin Kabuya Tshilumba Muana Bute d’être à ses côtés à la montée comme à la descente des marches de la Commission Électorale Nationale Indépendante lorsqu’il s’est adressé aux médias.
Un message puissant en direction de ceux qui se présentent comme ses adversaires directs, le Prix Nobel de la Paix, le Dr Denis Mukwege et l’ancien Gouverneur multi-millionnaire du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe.
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo se présente à cette élection, a-t-il déclaré après avoir déposé son dossier au BRTC et rencontré le président de la CÉNI Denis Kadima Kazadi, «pour poursuivre le combat pour l’indépendance économique».

CONTRE «LES CANDIDATS DE L’ETRANGER».
Le Président Candidat a mis ses compatriotes en garde contre «les candidats de l’étranger». « Le Congo n’a pas besoin d’être réparé», a-t-il déclaré s’adressant au gynécologue de Panzi appelé aussi «le réparateur des femmes». Le Congo, «ce n’est pas un véhicule ni un organe du corps humain. C’est une nation, un peuple qui a besoin de paix, et nous travaillons à lui ramener la paix grâce à un programme très ambitieux de transformation agricole», a-t-il poursuivi. «Cette transformation que je veux, est devenue une réalité aujourd’hui. Nous allons développer d’autres secteurs: l’accès à l’eau et à l’électricité, les routes de desserte agricole, le logement. On va faire beaucoup d’efforts pour que nos territoires ne puissent pas voir partir les meilleurs de leurs enfants, qu’ils puissent les garder et continuer à se développer (…) Nous venons de postuler pour continuer le combat, parce que, rappelez-vous, en 2018, nous l’avons dit que le combat continue. Et le combat a changé de forme. J’invite la population à m’accompagner à le mener. Le combat, c’est pour notre indépendance économique. Et je peux dire aujourd’hui que nous sommes sur la bonne voie (…). Cette indépendance, je la décris en trois lettres: RDC, République Démocratique du Congo, mais également, Renaissance : parce que notre pays était dans un gouffre, et aujourd’hui nous sommes en train d’entreprendre. Je reviens du Haut-Katanga et du Lualaba. La société SDR, usine de traitement, qui est un actif de la République, cette société a développé toute la chaîne de valeurs pour la production du germanium. Je peux dire avec fierté que nos lendemains sont meilleurs. Car nous avons aujourd’hui des partenaires très sérieux, américains et japonais, qui vont nous transférer de la technologie, et qui vont permettre à ce que le germanium soit produit au Congo ». Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a cité le cas de la SNCC, critiquant l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe.
« Il y a des gens qui sont aussi candidats, qui ont été incapables de faire revivre cette société. Ils l’ont même tuée en créant des sociétés de transport privées. Aujourd’hui, ils se positionnent comme des sauveurs de la République». Et de souligner la crédibilité retrouvée du Congo à l’international.
« La République Démocratique du Congo a retrouvé sa crédibilité aujourd’hui. Les preuves sont là. Nous avons connu, comme le monde entier, la crise de Covid pendant deux ans. La croissance du monde était négative presque partout ailleurs, sauf en République Démocratique du Congo (…). Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un gouvernement va achever toutes les six revues du programme avec le FMI. Nous allons gagner en crédibilité et en investissement, les gens vont se bousculer pour venir en République Démocratique du Congo. Quelque chose est en train de prendre forme».
Peu avant son départ, le Chef de l’État s’est offert un bain de foule, parcourant le boulevard du 30 juin, accompagné de son épouse et de ses enfants, ovationné par l’immense foule qui avait bloqué pendant presque toute la journée la circulation automobile sur la principale avenue du centre des affaires.

D. DADEI.

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