«Progressivement, l’économie congolaise s’installe sur le sentier de la restauration de la stabilité»

«Progressivement, l’économie congolaise s’installe sur le sentier de la restauration de la stabilité»

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1595|lundi 9 octobre 2023.

L’économie congolaise s’installe progressivement sur le sentier de la restauration de la stabilité. Sur le marché des biens et services, l’inflation est demeurée globalement à son niveau de la semaine passée.

L’évolution de la conjoncture économique mondiale laisse apparaître des signes de ralentissement de l’activité productive après un début d’année caractérisée par une reprise favorisée par la baisse des prix de l’énergie et la réouverture en Chine. Ce ralentissement serait expliqué par les effets de plus en plus visible du resserrement monétaire, de la baisse de la confiance des ménages et entreprises ainsi que le coût d’arrêt de l’activité en Chine. Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, publie en septembre courant, l’ l’Organisation de Coopération et Développement Économique, OCDE, table une croissance mondiale de 3,0% et 2,7%, respectivement en 2023 et 2024 contre 3,3% en 2022. Cette tendance est perceptible dans l’ensemble des régions ou groupe d’économies, notamment les économies avancées et celles émergentes et en développement. Dans les économies avancées, le ralentissement de l’activité serait influencé par la faiblesse de la demande et durcissement des conditions financières. C’est le cas particulièrement des États-Unis ou la croissance devrait passer de 2,2% en 2023 à 1,4% en 2024. Dans la zone euro, l’activité devrait fléchir a 0,6% en 2023 avant de redresser légèrement a 1,1% en 2024. En outre, l’OCDE prévoit une baisse progressive de l’inflation globale, alors que l’inflation sous-jacente ralentirait plus lentement en raison des tensions sur les coûts et des marges élevées dans certains secteurs. Dans les économies du G-20, le rapport renseigne une inflation globale attendue à 6,0% en 2023 et 4,8% en 2024, soit des niveaux largement supérieurs aux objectifs des banques centrales de la plupart des économies membres. Cependant, le rapport souligne la prédominance des risques de divergence a la baisse du fait de l’incertitude entourant la taille et la rapidité de la transmission de la politique monétaire. De même, les effets négatifs de la hausse des taux d’intérêt pourraient s’avérer plus forts que prévu, et une hystérésis plus grande de l’inflation nécessiterait davantage de durcissement des politiques qui accentueraient les vulnérabilités financières.

Néanmoins, l’OCDE appelle à poursuivre avec le cycle de resserrement monétaire jusqu’à ce que l’inflation sous-jacente s’inscrive durablement dans la baisse. Ainsi, les banques centrales devraient renforcer leurs stratégies de communication pour plus d’efficacité. De leur cote, les gouvernements devraient procéder aux rééquilibrages budgétaires, afin de veiller à la viabilité de la dette et de reconstituer les marges budgétaires nécessaires pour soutenir les politiques macroéconomiques. Par ailleurs, dans une étude intitulé «Navigating fiscal challenges in Sub-saharan Africa : Résilient stratégies and crédible anchois in turbylent waters», publiée le 26 septembre courant, les services du FMI font état d’un accroissement du ratio de l’endettement moyen en Afrique subsaharienne.

En effet, ce ratio est passe de 30 % du PIB a fin 2013 a 60% du PIB a fin 2022. Cette évolution présente des risques d’une crise de la dette dans la région, notamment plus de la moitié des pays à faible revenu, lesquels présentaient, lors de la dernière évaluation en 2022, un risque de surendettement élevé pour certain ou une situation de surendettement pour d’autres. Face à cette situation, l’étude présente cinq mesures importantes à prendre pour préserver la viabilité des finances publiques, tout en réalisant les objectifs de développement de la région. Il s’agit essentiellement de : redonner un ancrage a la politique budgétaire en élaborant une stratégie à moyen terme réaliste ; réaliser un rééquilibrage budgétaire afin de garantir la viabilité de fa dette; accroître la mobilisation des ressources intérieures ; renforcer les institutions budgétaires afin d’améliorer l’exécution des plans ; anticiper les résistances du grand public aux reformes.

L’économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de croissance, avec un taux de croissance supérieur à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne, soit à 6,2% 2023 estimé par la mission du FMI contre une prévision initiale de 6,6%. Cette révision à la baisse de la prévision de croissance serait expliquée par la baisse de la demande intérieure consécutive au durcissement de la politique monétaire, conjugue à la baisse des cours mondiaux des produits de base exportes par notre pays.

Sur le marché des biens et services, l’inflation hebdomadaire au cours de la semaine sous examen s’est globalement maintenue à son niveau de la semaine précédente, se situant à 0,11% contre 0,10%. En rythme mensuel, l’inflation a ralenti pour le deuxième mois consécutif, s’établissant à 0,54% en septembre 2023 contre 0,87% le mois précédent, attestant la poursuite de la désinflation et la consolidation de la désinflation amorcée à partir de la deuxième quinzaine du mois de juillet.

Au niveau du marché de change, les cours se sont relativement maintenus à leurs niveaux observés la semaine précédente. Les cours se sont établis à 2.487,16 CDF et 2.546,67 CDF le dollar américain, respectivement a l’indicatif et parallèle. Les réserves internationales se sont établies à 4.487,42 millions de $US au 28 septembre 2023, soit un niveau correspondant à 2,43 mois d’importations de biens et services.

Au 29 septembre courant renseigne une mobilisation mensuelle de recettes de 1.553,2 milliards de CDF et des dépenses de 1.549,2 milliards de FC. Pour rappel, la Banque Centrale du Congo a procédé au troisième relèvement de son taux directeur depuis le début de l’année, ce dernier a été ajusté à 11,0% à 25,0% l’an en date du 08 août 2023. En outre, le 19 juin 2023, l’Institut d’Émission avait également augmenté le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en monnaie nationale qui est passe de 0% à 10,0% sous mode stérilisation. Les niveaux des autres coefficients de la réserve obligatoire ont été maintenus inchangés par rapport à leurs niveaux de 2022, à savoir: 0,0% pour les dépôts en monnaie nationale à terme, 13,0% et 12,0% respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères. Ce dispositif a été maintenu à ce jour dissipant ainsi les craintes d’un nouveau durcissement lequel pouvait d’après certains observateurs conduire à la détresse bancaire à la suite d’un possible bond brutal du coût du crédit bancaire et d’un risque de crise de liquidité des banques ne sont pas apparues grâce à une restriction prudente de la politique monétaire.

Quant aux fourchettes d’appels d’offres des Bons BCC, elles continuent à connaître des ajustements délibérés, guidés par la nécessité d’une modulation maximale de la liquidité.

Au regard de la confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives à court terme, l’économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de la croissance en dépit d’un environnement international demeurant globalement difficile. Aussi, les mesures prises par le Gouvernement et la Banque Centrale ont eu globalement un effet favorable sur les prix intérieurs et doivent s’inscrire dans la durée.

Les dernières prévisions effectuées par les services du FMI renseignent une croissance de 6,2% attendue en 2023 contre 6,8% prévue initialement prévue, alors que la Commission des Études Statistiques et des comptes nationaux, CESCN, tablait sur une croissance de 6,6% sur base des réalisations de production à fin mars 2023. Cette révision à la baisse des perspectives de croissance s’expliquerait par le recul des cours mondiaux des produits miniers exportes par le Congo. L’analyse sectorielle renseigne globalement que la croissance de l’activité économique resterait essentiellement impulsée par le secteur primaire, bien qu’en faible progression comparativement à 2022, suivie des secteurs tertiaire et secondaire. La croissance de la valeur ajoutée du secteur primaire passerait de 15,6% en 2022 à 7,6% en 2023. L’évolution de ce secteur, bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédents, serait consécutive aux activités de la branche «Extraction» qui augmenterait de 9,0% contre 22,0% une année plus tôt, avec une contribution à la croissance de 3,7 points. La branche «Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche» devrait, quant-a-elle, s’accroître de 4,1% contre 2,4% l’année précédente.

Le secteur tertiaire, dont la contribution à la croissance se situerait à 1,6 point de pourcentage en 2023, enregistrerait une croissance de 4,4% contre 3,3%, grâce notamment à sa branche «Transports et Télécommunication» et «Commerce». Les activités des sous-branches Transports et Télécommunication indiqueraient des augmentations respectives de 3,4% et 7,6%, venant de 2,7% et 6,5%. Quant au commerce, sa valeur ajoutée afficherait une croissance de 3,5% contre 2,7% une année auparavant.

Pour ce qui est du secteur secondaire, bien que classe au troisième rang au titre de contributeur a la croissance, il devrait enregistrer un bond. La croissance de sa valeur

ajoutée s’établirait à 9,1% contre 2,8% en 2022, suite notamment à l’accélération de 23,2% de la branche «Bâtiment et travaux publics» venant de 3,5% en 2022. Sa contribution à la croissance passerait de 0,4 point a 1,3 point de pourcentage.

Il sied d’indiquer que la mise en œuvre du PDL 145T, l’organisation des IVèmes jeux de la Francophonie par le pays, la réhabilitation des voies et moyens de communication couplée à l’amélioration des revenus des ménages avec un effet positif sur la consommation, devrait propulser les activités de commerce, de restauration ainsi que des services bancaires. Les résultats de l’enquête menée auprès des d’entreprises, en aout dernier, révèlent un léger ralentissement de la confiance des opérateurs économiques quant à l’évolution de la conjoncture à court terme au Congo. Cette situation est attestée par le niveau du solde global brut d’opinions, lequel s’est chiffre à +27,7% venant de +28,8% le mois précédent. Cette évolution tient principalement du relâchement des opinions affichées par les chefs d’entreprises évoluant dans les secteurs «Électricité et Eau» et «Service», dont les soldes bruts sont respectivement passes de +22,3% et +18,9% a +21,6% et +11,4%. Cette évolution est observée principalement au niveau des sous-branches «Eau», «Activités financières», «Services rendus aux entreprises» et «Transports et autres auxiliaires de transport».

Il sied d’indiquer que la sous-branche «Eau», fait face à une insuffisance d’investissements dans les infrastructures de transport devant permettre la desserte en eau dans les ménages ainsi qu’à d’autres installations qui utilisent ces denrées. Cette situation est la cause des multiples pannes que connaît ce secteur. Néanmoins, en moyenne annuelle, la confiance des chefs d’entreprises en 2023 demeure supérieure à celle de l’année précédente.

À la dernière semaine du mois de septembre 2023, les données officielles publiées par l’Institut National de la Statistique, INS, atteste une poursuite de la stabilité sur le marché des biens et services. En effet, le taux d’inflation est ressorti a 0,105% contre de 0,101% la semaine précédente.

Ce niveau d’inflation hebdomadaire est principalement influence par révolution des fonctions de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «Meubles, articles de ménage et entretien courant de la maison», «transport» et «Restaurants et hôtels», lesquelles ont progressé respectivement de 0,11%, 0,28%, 0,23 À et 0,54%. La contribution à l’inflation de ces quatre composantes a globalement représenté 95,6% à l’indice global.

En rythme annuel, l’inflation a ralenti à 0,539% au mois de septembre contre 0,865% en août, et ce après avoir atteint un pic de 5,792% en juillet 2023. En cumul et en glissement annuel, l’inflation est ressortie respectivement à 18,110% et 21,862%. Pour le mois de septembre 2023, le Trésor table sur une mobilisation des ressources de 2.449,3 milliards de CDF, portée principalement par l’encaissement du troisième acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profits. S’agissant des dépenses prévues, elles se chiffreraient a 2.843,6 milliards de CDF. Au 29 septembre courant, le Plan de trésorerie de l’État renseigne une mobilisation mensuelle de recettes de 1.553,2 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 63,4% par rapport à la prévision mensuelle. Il reste un montant attendu de 896,1 milliards de CDF. Les recettes fiscales ont représenté près de 86,2% des recettes mensuelles dont 931,1 milliards provenant de la Direction Générale des Impôts,  DGI, et 414,4 milliards de la Direction Générale des Douanes et Accises, GDA. Concernant particulièrement les recettes de la DGI, elles n’ont représenté que près de 60% par rapport aux prévisions mensuelles. Bien que ce montant pourrait évoluer à la clôture définitive de cette échéance fiscale, tout laisse à penser que cette régie ne réaliserait pas ses assignations mensuelles. Quant aux recettes non fiscales provenant de la DGRAD, elles se sont chiffrées à 201,4 milliards de CDF, soit un taux de mobilisation de 66,1% compare à la programmation.

En outre, rapprochées à leur niveau de la période correspondante de 2022, il s’observe une baisse du rythme de mobilisation de recettes de 17,8% en septembre 2023. Cette évolution est reflétée au niveau des recettes mobilisées par la DGI et la DGRAD. Seule la DGDA a réalisé mieux qu’en septembre 2022, soit +7,4%. S’agissant des dépenses mensuelles exécutées, elles ont atteint 1.549,2 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 54,5% par rapport à la programmation mensuelle, attestant un effort de rationalisation des dépenses, face à la contreperformance probable de régies. Ces dépenses ont concerné principalement les charges courantes dont celles relatives à la rémunération et au fonctionnement des ministères et institutions politiques. Pour ce qui est des dépenses de rémunération, il sied de relever qu’elles ont été exécutées à 61,5%, se chiffrant à 382,4 milliards de CDF. Concernant les décaissements lies aux investissements, elles ont atteint 176,4 milliards de CDF, soit 37,0% de la programmation mensuelle. En cumul annuel, au 29 septembre 2023, la situation financière de l’État renseigne une mobilisation de ressources publiques de 13.875,5 milliards de CDF et un niveau de dépenses exécutées de 15.811,5 milliards.

Au 26 septembre courant, le Trésor a levé, sur le marché intérieur, un montant de 94,9 millions de $US au titre des Bons du Trésor en dollar américain au taux moyen pondéré de 10,5% et pour une maturité de 6 mois. En outre, il convient de relever que le montant soumissionne s’élevait à 95,90 millions de $US contre une adjudication annoncée de 100 millions. Concernant les remboursements des titres échus, le Trésor a décaissé un montant de 354,7 milliards au titre des bons du Trésor et 5,9 milliards pour les obligations au mois de septembre courant.

Au cours de la semaine sous analyse, il a été observé une relative stabilité sur les deux segments du marché, attestée par des faibles variations des taux de change à la suite de la poursuite de l’application des mesures de stabilisation. Les réserves internationales ont connu une hausse en rythme hebdomadaire, se situant à 4,5 milliards de $US. Les cours mondiaux des produits miniers et du pétrole ont globalement évolué à la baisse d’une semaine à l’autre.

Au 29 septembre 2023, le taux de change indicatif a été contenu à son niveau de la semaine passée à 2.487,16 CDF le dollar américain, soit une très légère appréciation hebdomadaire de 0,1%. Au marché parallèle, la monnaie nationale s’est dépréciée de 0,39%, après une appréciation de 0,7% observée la semaine précédente. Le taux parallèle s’est établi à 2.546,67 CDF le $US. Dans les grandes villes des provinces, le taux de change moyen s’est situé à 2.528,64 CDF, soit une dépréciation hebdomadaire de 0,78%. Au 26 septembre 2023, le solde du budget en devises indique un déficit mensuel de 179,6 millions de $US, découlant des recettes de 81,06 millions et des dépenses de 260,6 millions. Les réserves internationales se sont établies à 4.487,42 millions de $US au 28 septembre 2023, soit un niveau correspondant à 2,43 mois d’importations de biens et services.

Au 28 septembre 2023, le cours du pétrole a enregistré un léger recul 0,60%, se situant à 93,08 $US. Ce fléchissement fait suite d’une part, à la hausse des taux directeurs par les banques centrales de nombreux pays consommateurs de pétrole et d’autre part, a la levée de certaines restrictions sur les exportations de produits pétroliers russes.

Le cours du cuivre a renseigné une légère baisse de 0,22%, en rythme hebdomadaire, se situant à 8.111,90 $US, alors que celui du cobalt s’est maintenu relativement à son niveau observé depuis le début du mois de juillet 2023, soit à 32.980,13 $US la tonne. Concernant l’once d’or, il s’est négocié à 1.889,00 $US, soit une baisse hebdomadaire de 3,04%.

Les cours du riz, du blé et du maïs ont enregistré des hausses hebdomadaires respectives de 1,20%, 1,27% et 2,73%, se situant à 353,75 $US, 214,30 $US et 179,82 $US la tonne, justifiées par le niveau élevé des prix des produits énergétiques. En effet, au cours du mois septembre, le cours du pétrole a atteint son plus haut niveau jamais enregistre depuis novembre 2022, après la décision de I’OPEP de réduire sa production.

À fin aout 2023, il s’est observé un recul de 8,25% du volume des échanges entre le Congo et le reste du monde par rapport à la période correspondante de 2022.

La Balance commerciale a affiché un excédent de 2.056,00 millions de $US contre celui de 1.522,18 millions enregistre à fin août 2022. Rapproche au PIB, cet excédent représente 3,00% contre 2,31% en 2022. Cette évolution résulte d’une diminution plus prononcée des importations que celle des exportations d’une année à l’autre. En effet, alors que les exportations ont diminué de 6,6%, les importations ont baissé de 10,0%. II est observé l’augmentation de 9,2% de la monnaie fiduciaire détenue par le public entre fin décembre 2022 et fin septembre 2023, passant de 3.542,5 à 3.869,4 milliards de CDF. Cette évolution indiquerait une préférence pour la détention hors système bancaire du cash. Celle expliquerait des résistances au changement imprime par le plafonnement des retraits aux guichets des banques conformément aux articles 15 et 15 bis de la Loi sur le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme. Les comportements de rétorsion des opérateurs économiques consisteraient à réduire les versements aux guichets des banques et préférer la thésaurisation attestée par l’accélération des acquisitions des coffres forts.

Pour réduire notamment les effets adverses de la parité des taux d’intérêt, le Comité de Politique monétaire a, au cours de la réunion du 18 septembre courant, décide de garder inchangés le taux directeur à 25%, et le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en franc congolais à 10%. En outre, les autres coefficients de la réserve obligatoire ont été maintenus inchangés par rapport à leurs niveaux de 2022, à savoir: 0,0% pour les dépôts en monnaie nationale à terme, 13,0% et 12,0% respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères. Quant aux fourchettes d’appels d’offres des Bons BCC, elles continuent à connaitre des ajustements délibérés, guides par la nécessité d’une modulation maximale de la liquidité.

Au 29 septembre 2023, la situation des institutions des dépôts renseigne une légère augmentation hebdomadaire de la monnaie centrale de 0,69% pour s’établir à 7.982,1 milliards de CDF. Cette évolution s’explique par une hausse des actifs intérieurs nets à hauteur de 333,6 milliards de CDF alors que les actifs extérieurs nets ont accusé une baisse. S’agissant des composantes, la hausse de la monnaie centrale a été localisée essentiellement au niveau des engagements envers les autres institutions de dépôts de 92,7 milliards de CDF. Les passifs monétaires au sens large ont enregistré une baisse hebdomadaire de 0,1% pour s’établir à 30.721,2 milliards de CDF. Cette diminution de l’offre de monnaie résulte de la baisse des actifs extérieurs nets de 278,7 milliards de CDF contrebalancée par une augmentation des actifs intérieurs nets ont baissé de 240,9 milliards.

Pour ce qui est des composantes, la baisse de l’offre de monnaie est essentiellement localisée au niveau du numéraire hors institutions des dépôts. Le guichet des prêts à court terme n’a enregistré aucune opération au cours de la semaine sous revue. En cumul mensuel et annuel, les volumes des transactions enregistres sur ce guichet ont atteint respectivement 148,0 milliards et 3.233,0 milliards contre un niveau de 3.890.5 milliards observe à la même période de 2022.

Le guichet des facilites permanentes a enregistré un volume des opérations hebdomadaire d’un import de 524,0 milliards de CDF. En cumul annuel au 29 septembre 2023, le volume des opérations y enregistre est porte à 8.479,7 milliards.

Quant au marché interbancaire, il n’a enregistré qu’une seule opération, au cours de la semaine sous revue, d’un import de 12,0 milliards de CDF, portant le cumul mensuel à 50,0 milliards. Pour rappel, au mois d’août 2023, il a affiché un volume d’opérations à hauteur milliards de CDF. En cumul annuel, au 29 septembre 2023, le volume des opérations enregistre sur ce marché se situe à 275,0 milliards de CDF contre 1.306,0 milliards pour l’année 2022.

Quant aux taux d’intérêt appliques sur les différents guichets, ils se situent entre 25,0% et 26,0%, sur le marché interbancaire, des prêts à court terme et celui des facilites permanentes.

Au 29 septembre 2023, les avoirs des banques commerciales en monnaie nationale en compte courant à la Banque Centrale du Congo ont enregistré une hausse hebdomadaire de 94,9 milliards de CDF, pour se situer à 3.277,7 milliards.

La réserve obligatoire en monnaie nationale notifiée étant de 2.560,6 milliards de CDF, il se dégage une position nette des avoirs en monnaie nationale des banques commerciales de 717,7 milliards de CDF contre un niveau de 622,2 milliards une semaine auparavant. Par ailleurs, la réserve obligatoire en devises se situe à 632,1 milliards de CDF.

À fin août 2023, le bilan consolide du secteur bancaire affiche une hausse mensuelle de % des dépôts de la clientèle, pour s’établir à 11.491,6 millions de $US. La structure de dépôts a été dominée par les dépôts des ménages et des entreprises privées qui ont représenté respectivement 32,4% et 31,8% du total, suivis de ceux des entreprises publiques, des petites et moyennes entreprises et de l’Administration publique.

Quant aux crédits bruts, ils ont enregistré un recul mensuel de 0,3%, s’établissant à millions de $US contre un niveau de 7.043,5 millions à fin juillet 2023. Cette situation découle principalement des crédits octroyés aux ménages et entreprises publiques. Quant à la ventilation par monnaie, les crédits restent dominés par ceux en devises.

La Banque Centrale du Congo a procédé au troisième relèvement de son taux directeur, lequel est passe de 11,0 à 25,0% l’an en date du 08 août 2023. Ce durcissement est justifié par la nécessité de neutraliser la liquidité excédentaire en monnaie nationale et de soutenir la stabilité du cadre macroéconomique. La relation de cause à effet avec les taux débiteurs des banques est fort réduite en raison de faits suivants :

◗ Les rigidités nominales afférant à la signature des contrats de crédits à taux d’intérêt invariants avec plusieurs corporations socio-professionnelles. Ces contrats offrent l’avantage de limiter les impayés au titre de remboursement des crédits ;

◗ L’existence des banques commerciales n’octroyant que des crédits en devises ;

La situation où les banques ne sont pas en Banque. Dans ce cas, le taux directeur est utilisé par la Banque Centrale dans son volet «taux d’intérêt créditeur» pour accroître l’attractivité de ses titres tels que les bons BCC en vue de ponctionner davantage la liquidité excédentaire ;

◗ L’anticipation par les banques, sur la base des expériences du passe, de la durée très courte durée du durcissement de la politique monétaire, une fois l’inflation vaincue. En date du 19 juin 2023, le Comité de Politique Monétaire a décidé de l’augmentation du coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie nationale, passant de 0,0% à 10,0%. Les niveaux des autres coefficients de la réserve obligatoire ont été maintenus inchangés par rapport à leurs niveaux de 2022, à savoir : 0,0% pour les dépôts en monnaie nationale à terme, 13,0% et 12,0% respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères.

Lors de la séance d’adjudication du 27 septembre 2023, les souscriptions des banques se sont établies à 145,0 milliards de CDF, dont 140,0 milliards pour le Bon a 7 jours et 5,0 milliards pour celui a 28 jours, alors que la banque centrale avait lancé un appel d’offre d’un import de 140,0 milliards de CDF, repartis à travers les bornes supérieures des fourchettes des titres suivants : Bon BCC à 7 jours : 100,0 milliards de CDF, Bon BCC a 28 jours : 30,0 milliards de CDF et Bon BCC a 84 jours : 10,0 milliards de CDF.

Par rapport aux résultats, les soumissions retenues ont porté sur les titres à maturités à 7 et 28, pour un import total de 105,0 milliards de CDF.

Ainsi, l’encours des Bons BCC est passe de 120,0 milliards de CDF à 160,0 milliards, soit une ponction hebdomadaire de 40,0 milliards. Cet encours est reparti de la manière suivante : 100,0 milliards de CDF pour la maturité à 7 jours, 25,0 milliards pour celle à 28 jours et 35,0 milliards pour celle à 84 jours. En cumul annuel, au 27 septembre 2023, les charges des Bons BCC se sont situées à 18.005,1 millions de CDF.

avec la BCC.

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