Je l’ai choisi
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1596 | LUNDI 6 NOVEMBRE 2023.
Ils sont vingt-six. Vingt-six à ces scrutins à prendre la course de la Présidentielle. Ni la CéNi, la Commission électorale Nationale Indépendante contestée comme jamais, traînée dans la boue, diabolisée, ni la Haute Cour, la Cour Constitutionnelle contestée comme jamais, traînée dans la boue, diabolisée, n’en a exclu un seul. Avaient-elles été piégées et s’en sont-elles finalement bien tirées ?
En tout cas, tous ces candidats sont sur la ligne de départ. Qui désormais contestera l’esprit d’ouverture qui marque le «Pouvoir Tshisekedi»?
Hier en première ligne de la contestation – et de la CéNi et de la Haute Cour – l’église catholique et les Katumbistes n’ont désormais que louange à la bouche.
Quand des pays cités comme exemple parfait de démocratie invalident avec brutalité des adversaires politiques, le Congo au cœur du Continent est poussé à les accepter tous quitte à énerver les lois sous prétexte d’inclusivité.
La recette qui marche? Aller frapper à la porte d’une chancellerie occidentale pour que celle-ci donne l’alerte planétaire.
Même si pour 500 mandats aux Législatives nationales, le pays a enregistré 25.000 candidats, ce nombre de vingt-cinq à la ligne de départ pour la présidentielle interloque.
POURQUOI SONT-ILS TANT À SE LANCER ?
Qu’est-ce qui explique qu’un jeune homme d’affaires Seth Kikuni Masudi se remette dans le jeu après avoir échoué lamentablement à la précédente élection en 2018, lui qui manifestement ne fait pas de politique active, ne dispose ni d’un outil politique, ni d’un candidat député, n’a adhéré à aucun parti politique, à considérer tout au moins ce que l’on sait? Lui qui hier a dit non, oui, non ! A-t-il été à ce point déçu ? Mais par qui ?
Qu’est-ce qui explique qu’une brillante dame Marie-Josée Ifoku Muta Mpunga se remette dans le jeu, elle qui en 2018 a lamentablement échoué ? Elle qui hier a dit non, oui, non ! C’est quoi cette histoire ? A-t-elle été à ce point déçue ? Mais par qui ?
Qu’est-ce qui explique qu’un percutant individu comme Noël Kabamba Tshiani Muadianvita, autre candidat malheureux de 2018, se remette dans le jeu en 2023 ? Lui qui hier a dit non, oui, non ! Incroyable ! A-t-il été à ce point déçu ?
Qu’est-ce qui explique que Radjabho Tebabho Soborabo inconnu dans le pays, dont la parole n’a jamais été entendue nulle part et le visage jamais vu à l’échelle nationale, autre candidat malheureux de 2018, se remette en course en 2023 ? Lui qui hier a dit non, oui, non ! A-t-il été à ce point déçu ?
Qu’est-ce qui explique qu’un avocat Theodore Ngoy Ilunga Wa Nsenga, candidat malheureux en 2018, se remette en 2023 dans la course? Certes, pendant cinq ans, le pasteur a laissé son effigie de candidat en l’air devant sa résidence, à côté du cimetière de la Gombe. Un message subliminal ?
Qu’est-ce qui explique qu’un ancien Premier ministre Adolphe Muzito Fumutshi hier bras droit de Martin Fayulu Madidi dont il chantait le sang qui coulerait dans ses veines, le même que le sien, et qu’il a transporté dans le Grand Bandundu expliquant que le sang de son filleul est celui de tout le Bandundu, se sépare de lui, le traîne désormais systématiquement dans la boue et qu’il se jette désormais lui-même dans la bataille ?
Qu’est-ce qui explique que deux anciens gouverneurs de l’équateur Tony Bolamba et Jean-Claude Baende Etafe Eliko inconnus à l’échelle nationale qui, hier avaient dit non, oui, se jettent dans la course pour la présidentielle ?
Comme expliquer que des plus ou moins inconnus et des parfaits inconnus (Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, Franck Diongo Shamba, Constant Mutamba Lukusa, Georges Buse Falay, Joëlle Bile, Enoch Ngila, André Masalu, Patrice Mwamba, Abraham Ngalasi, Nkema Liloo Bokonzi, Rex Kazadi, Justin Mudekereza) prennent la course?
Qu’est-ce qui explique qu’un ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon au centre de nombre de scandales de détournements des centaines de millions de $US, poursuivi par la justice, postule à la présidentielle quand il a annoncé qu’il quittait le pays pour « des raisons de santé» ?
Comment comprendre qu’un médecin de brousse, un gynécologue, prédicateur dans une église, Denis Mukwege – «le réparateur des femmes» – se lance brusquement en politique au retour d’une rencontre à Washington, à la Maison Blanche, et qu’il quitte un métier qui l’a fait exister ?
Certes, pour une personne prenant part à une compétition électorale, se porter candidat est un moment pour se faire connaître, se faire mettre en évidence, faire la promotion de ses idées, faire rêver ses compatriotes. Reste que le chiffre de vingt-cinq est effarant.
Est-ce parce que face à la pauvreté, face à la misère, face à l’absence d’entreprises de production dans le pays, la politique apparaît comme «le plus grand employeur» qui assure quelques lendemains au point qu’elle fait tant courir ?
Finalement que cherchent-ils ? S’amusent-ils mais en jouant autant avec de l’argent ? Ont-ils des calculs ? Cherchent-ils à berner les Congolais ?
Sauf qu’en face, ils ont un homme né dans le combat, connaît les combats.
HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN.
Face à un tel désordre, il faut choisir et savoir choisir pour le Congo.
Hier, quand personne publiquement ne lui donnait la moindre petite chance parce qu’il n’avait pas les millions de $US à distribuer, ni de jet privé à faire décoller pour ses déplacements, moi, j’ai fait mon choix : Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, cet homme qui avait l’ancrage en interne.
Pour la petite histoire, jamais je n’oublierai ce jour où lors d’un petit déjeuner dans l’un des palaces de la ville, un ancien Vice-président de la République proche et resté proche de l’ancien pouvoir, abandonne sa table, avance vers moi avec cette question à la bouche posée comme un pénitent, un homme qui a péché et va dans un confessionnal se confier à un prêtre : «Dis-moi, Professeur. Comment as-tu pu savoir que le futur Président de ce pays serait Félix Tshisekedi ? »
Si d’aucuns me prêtent quelques pouvoirs dans le domaine de la prophétie, j’y vois une autre réponse : il n’existe personne ni devant moi, ni derrière moi pour peser sur moi.
Cette capacité de faire des annonces que ceux qui me fréquentent reconnaissent et témoignent, il faut certainement la rechercher dans une capacité d’analyse millimétrée, sereine, guidée ni par quelqu’un, ni par aucun intérêt.
Aujourd’hui, ce choix Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo fait hier tient. Le pays tient en dépit de ce qui nous arrive dans notre Est si riche, si convoité qui avait certainement conduit les grandes puissances planétaires réunies à la Conférence de Berlin, à nommer notre Congo «état Indépendant», y érigeant un marché planétaire ouvert dont la garde fut confiée à un homme qui leur apparut comme le moins dangereux de tous car le plus faible: le roi des Belges Léopold II.
Demain, ce choix d’hier, ce choix d’aujourd’hui Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo reste le même. Il est intact.
En cinq ans, la gouvernance de notre pays n’a pas été sans reproche. Reste que sur les vingt-six candidats de 2023, le Congo ne mérite ni un homme – Martin Fayulu Madidi – fabriqué à Genève (par les mêmes puissances étrangères aujourd’hui à la recherche d’un autre), abandonné par tous ses mentors (Freddy Matungulu reparti au FMI par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo après un passage à la BAD par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Jean-Pierre Bemba Gombo désormais Vice-Premier ministre, Antipas Mbusa Nyamwisi aujourd’hui ministre d’État, Moïse Katumbi Chapwe qui l’a quitté tout comme Adolphe Muzitu) ; le Congo ne mérite ni Moïse Katumbi Chapwe apparu au Congo par ses affaires minières mais qui n’existe que par la communication où il investit sans fin, où il distribue des millions de $US; le Congo ne mérite ni Denis Mukwege porté par un prix Nobel de la paix pour «la réparation des femmes» mais qui le place loin de la politique. Ses premières apparitions en public en disent long.
À l’Ouest, dans le Kwilu, province Swing State, un candidat député soulève plus que ce gynécologue au point d’avoir évité de s’arrêter à la cité de Masimanimba, le long de la nationale N°1 où il avait formellement annoncé un grand meeting sur les réseaux sociaux, après Kikwit où nul non plus ne l’a vu arriver hormis des curés.
Quant à Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, il dispose d’une machine ; une machine implantée ; une machine rodée. L’UDPS, son parti politique mais aussi une kyrielle de partis et de regroupements politiques qui se sont constitués dans l’élan de la mise en place de l’Union Sacrée de la Nation.
Hier, comme aujourd’hui, comme demain, sauf si les chancelleries occidentales en décident autrement et déversent des millions de $US – ce qui n’est pas évident – pas un candidat ne sera à même de battre dans l’urne Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Faut-il cependant craindre cet extérieur? Bien sûr. Sauf que face à la détermination d’un pays, face à la vigilance d’un peuple, face à la volonté de résistance qui marque ce pays et ce peuple, l’interventionnisme extérieur ne saura rien imposer dans un monde de plus en plus multipolaire, où l’Occident perd pied de plus en plus. Aux Congolais de veiller et de défendre leurs intérêts, non de veiller et de défendre les intérêts des Occidentaux. Hier, aujourd’hui, demain 20 décembre 2023, j’ai choisi Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
KKMTRY.