Le calme est revenu, le PCR peut avancer

Le calme est revenu, le PCR peut avancer

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1602|lundi 5 janvier 2024.

Il existe dans la vie des actions (ou des réactions) qui surprennent parfois. La veille, ils avaient pourtant bien millimétré l’annonce de la machine au point que la vague de protestation les a surpris tant et si bien que certains ont perdu la voix.

 

Qu’est-ce qui s’était donc passé? Qui pourrait expliquer logiquement les réactions violentes et les injures entendues sur la toile, et dans les médias, au lendemain de l’annonce officielle, le 23 janvier dans la salle des banques Le Capitol à Kin Plaza Arjaan by Rotana, de la plate-forme PCR, Pacte pour un Congo Retrouvé ? Est-ce la peur panique, face à une telle puissance politique (101 Députés nationaux, 125 Députés provinciaux) outre des personnalités aussi fortes politiquement et ancrées sociologiquement, ou la détestation qu’ont certains de certains acteurs politiques majeurs ?

Mais de quels acteurs majeurs? Quatre noms à la tribune : le Président de l’Action des Alliés et Union pour la Nation Congolaise, A/A UNC actuellement Vice-Premier Ministre en charge de l’Économie, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi ; le Haut Représentant de l’Autorité Morale (Autorité Morale, à savoir, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo) Tony Kanku Shiku qui représente le Regroupement politique Alliance des Alliés Attachés au Peuple, AAAP ; deux ministres – de l’Industrie Julien Paluku Kahongya et du Commerce Extérieur, Jean-Lucien Bussa Tongba, coordonnateurs respectivement des Regroupements Alliance Bloc 50, A/B50 et Coalition des Démocrates, CODE.

 

CE N’EST PAS UNE RÉBELLION.

Dans le communiqué de presse lu et publié dans la salle, dès l’entame de l’événement du Capitol, il était clairement précisé que l’Accord Politique signé par les trois regroupements se fondait « sur les valeurs qu’incarne le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo » et que cet accord poursuivait trois objectifs, à savoir : « apporter le soutien au Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ; affirmer l’appartenance à la majorité présidentielle de chaque partie à cet accord ; apporter le soutien et le renforcement à travers les élus respectifs de chaque Regroupement Politique de la majorité parlementaire durant la législature en cours ainsi que l’accompagnement du Gouvernement qui en résultera ».

Le communiqué précisait que « les parties prenantes à cet accord ont à cœur les priorités déclinées par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de son discours d’investiture, le samedi 20 janvier 2024, au Stade des Martyrs de la Pentecôte, à savoir, plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat, la sécurité du territoire national, la diversification de l’économie nationale, l’efficacité des services publics ».

Dans le communiqué, le Pacte pour un Congo Retrouvé faisait part de son esprit d’ouverture et disait accepter « l’adhésion d’autres Regroupements et Partis Politiques disposant des élus au sein des Assemblées délibérantes au niveau du pouvoir central national et/ou au niveau infra-étatique ».

Outre cela, dans chacune de leurs prises de parole, rien ne pouvait laisser penser à une « rébellion contre la famille présidentiel ».

Dernier à prendre la parole ce jour-là, le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi avait pu clairement préciser que ces regroupements étaient de l’Union Sacrée qui est une vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

En quoi et donc pourquoi l’annonce publique de cet accord avait conduit à telle levée de boucliers ?

Julien Paluku Kahongya avait été le premier à briser la glace d’un silence qui avait pu être observé un moment au PCR. Il a balayé d’un revers de la main des propos du parti politique MLC, expliquant qu’au sein du PCR, il n’existait aucune rébellion. « La compréhension de l’opinion générale n’est pas celle que nous, nous avons. L’Union sacrée est une vision mise en place par le Président de la République, pour la refondation de l’État congolais, qui va emmener ce pays à pouvoir sortir de son isolement depuis 1960. Il faut des acteurs pour matérialiser cette vision (…). Le PCR est une organisation composée d’acteurs politiques qui réfléchissent par rapport aux défis que le Président de la République a énumérés au stade, lors de son investiture. Ces défis doivent être coulés sous forme de propositions concrètes. Nous n’avons pas attendu que le Président de la République nous demande de nous organiser… C’est le moment de concevoir les systèmes de politiques publiques et de réformes, qui vont permettre effectivement à la RDC d’être sur l’orbite de l’émergence. Il n’est pas question d’une rébellion contre la famille politique, parce que nous-mêmes, faisons partie de ceux qui ont battu campagne pour le Chef de l’État ». Plus tard, Augustin Kabuya Tshilumba, le Secrétaire Général du parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, avait pu appeler au calme : « Nous sommes membres du Présidium et nous sortons d’une élection. Nous prônons la démocratie, ils sont libres d’avoir des ambitions, c’est normal. Nous ne pouvons pas empêcher les gens de se réunir. Le danger peut intervenir seulement quand les gens se réunissent pour comploter contre l’Union Sacrée. Or, dans leur réflexion, je ne vois pas ce qui peut m’inquiéter. Nous sommes des responsables politiques aussi. Nous aussi, nous venons de nous réunir ». Nul doute, le Président de la République avait pu appeler ses troupes au calmer.

La famille n’avait vraiment pas besoin d’un tel vacarme. Elle avait besoin d’idées pour faire avancer le pays.

D.DADEI.

 

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