Un deuxième territoire du Kwilu atteint par le conflit Teke-Yaka de Kwamouth

Un deuxième territoire du Kwilu atteint par le conflit Teke-Yaka de Kwamouth

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1581|MARdi 2 MAI 2023.

Un deuxième territoire de la province du Kwilu se trouve affecté par le conflit Téké-Yaka surgi à Kwamouth dans le Maï-Ndombe. C’est le territoire de Bulungu après celui de Bagata. Ce conflit interethnique a fait plusieurs morts, des édifices incendiés, avec pour conséquences des déplacements des populations vers des entités voisines, les provinces du Kwango et du Kwilu, la ville de Kinshasa et des localités du Congo-Brazzaville se trouvant à la traversée du fleuve Congo.

Lors de la quatre-vingt-seizième réunion du conseil des ministres présidé vendredi 28 avril 2023 par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Me Peter Kazadi Kankonde a en effet fait part des efforts entrepris par le Gouvernement «pour la résolution du conflit communautaire Teke-Yaka dans les provinces de Kinshasa, du Kwango et du Kwilu », selon le compte-rendu du porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya Katembwe. Un conflit « à la base d’actes d’insécurité attribués aux insurgés Mobondo et d’actes d’intolérance envers les ressortissants d’une province voisine au village Mbelembele, secteur de Nkara, territoire de Bulungu où des maisons des concernés ont été incendiées et d’autres saccagées », a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

Peter Kazadi Kankonde a conduit samedi une mission gouvernementale au Congo-Brazzaville pour s’enquérir des conditions des réfugiés rescapés du conflit Teke-Yaka.

« Nous sommes venus étudier l’aide que le gouvernement de la RDC devra apporter à nos compatriotes, en situation difficile, présentement dans la localité de Ngabe au Congo/Brazzaville, fuyant les atrocités des conflits qui ont opposé les peuples Téké et Yaka, à Kwamouth, dans la province du Maï–Ndombe », a déclaré Peter Kazadi. Il a veut « évaluer la possibilité d’activer le processus de leur rapatriement dans le pays, où ils pourraient regagner leurs milieux de vie et reprendre les activités économiques». Une mission qui a lieu après une séance de travail que le ministre a eu, une semaine auparavant,  à Kinshasa, avec l’ambassadeur du Congo à Brazzaville, Christophe Muzungu.

Au cours de cette même réunion, le chef de l’État a, dans une communication, fait part de sa décision de « redynamiser le modèle d’évaluation de la performance des entre-prises du portefeuille de l’État et des établissements publics qui, chaque année, signent des contrats de performance avec les mandataires de l’État au sein de ces entités », selon le compte-rendu fait à la presse par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya Katembwe. « S’interrogeant sur l’efficacité du dispositif mis en place pour assurer le suivi et évaluation de leurs activités, il a demandé à la ministre d’État en charge du Portefeuille et à chaque ministre sectoriel, de déposer au premier ministre, sous la forme d’un tableau syn-thèse, le rapport d’évaluation des contrats de perfor-mance des entités sous leurs tutelles respectives pour l’exercice 2022, en mettant en exergue, selon l’objet so-cial de chacune d’elle, les indicateurs tels que : le chiffre d’affaires, la valeur ajoutée et le résultat net ». Le résultat de ce rapport sera présenté par le premier ministre lors d’un prochain conseil des ministres « en vue d’étudier les perspectives d’amélioration de ce dis-positif », a déclaré Patrick Muyaya Katembwe.

 

APPEL À l’IGF.

Autre point développé par le chef de l’État en lien avec « l’opportunité de l’élaboration et de la publication des Indicateurs du marché du travail ». Il a rappelé ses instructions données au gouvernement lors de la 71ème réunion du conseil des ministres le 30 septembre 2022 en lien avec « l’opportunité d’intégrer les indicateurs du marché du travail dans le cadre macro-économique et budgétaire». Pour le président, «chaque portefeuille ministériel du gouvernement repose sur un gisement d’emplois potentiels à créer, à conserver ou à moderniser tant par le secteur privé que le secteur public dans les domaines de vos attributions respectives. Il y a donc lieu que le gouvernement réserve le bénéfice d’un traitement d’urgence sur tout dossier d’investissement susceptible de créer des emplois et d’ajuster ses politiques publiques en vue de tendre vers une situation de plein emploi pour notre population active. Car, dans sa vision, tout congolais en âge de travailler doit s’insérer dans un écosystème favorable à l’emploi ».

Le président a aussi fait état de «la résurgence des conflits entre organes statutaires au sein des entreprises du portefeuille de l’État et des établissements publics ». Le chef de l’État a demandé à la ministre en charge du Portefeuille, de même qu’aux ministres sectoriels « de s’impliquer activement pour ra-mener la paix et faire respecter les lois et règlements en matière de gestion des entreprises, sans lesquels aucune des réformes d’envergure envisagées ne saurait voir le jour». Il a « chargé l’Inspection Générale des Finances de s’assurer de l’application stricte des dispositions contenues dans les décrets précités, notamment le nombre des participants requis aux réunions des conseils d’administration, les droits et avantages sociaux octroyés aux mandataires actifs et non actifs, ainsi qu’aux censeurs et représentants des ministres, mais aussi de respecter le fonctionnement de ces entités avec les nombres d’agents définis dans le cadre organique de chacune d’elles ».

 

pix

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *