Le phénomène Mobondo est suivi de près par les services
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1584|LUNdi 19 JUIN 2023.
Le phénomène Mobondo est suivi de très près par les services de sécurité.
Lors du conseil des ministres de vendredi 16 juin 2023 présidé par le présidence du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, les membres du Gouvernement ont suivi un rapport du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité faisant état de la poursuite d’actes d’extorsion et d’exactions perpétrés par des insurgés Yaka/Mobondo dans les villages et groupements Kiniangi, secteur de Dinga, Kisinzi, territoire de Kenge et l’incursion à travers les localités d’Ipongi, secteur Lufuna, territoire de Popokabaka où ces insurgés pratiquent des actes d’enlèvement avec exigence des rançons.
LE ROI ZOMBIE INQUIÉTÉ.
La situation dans la province de Maï-Ndombe a été également évoquée suite à des actes de violations et d’exactions perpétrées par les mêmes assaillants Yaka/Mobondo et ayant causé morts d’hommes souvent par décapitation.
Selon le compte-rendu fait par le ministre Patrick Muyaya Katembwe, « face à cette situation, les forces loyalistes poursuivent, sans relâche, leurs opérations pour la restauration de la paix ».
Le Vice-premier en charge de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo est lui aussi intervenu en évoquant ce phénomène.
« À l’Ouest de notre pays, les assaillants Mobondo ont intensifié des incursions dans les structures religieuses en territoires de Kenge (Iniangi, Boko et Kasinsi) et Popokabaka, où les biens des prêtres catholiques et pasteurs protestants ont été systématiquement pillés par ces inciviques qui, au passage, n’ont pas manqué de faire la raquette auprès des paisibles citoyens», a déclaré Jean-Pierre Bemba Gombo, selon le compte-rendu qui en été fait par le porte-parole du Gouvernement.
La poursuite de ces massacres était telle que les services de sécurité ont, au lendemain de la décapitation à Mbankana du chef coutumier du nom de Mona Mikeme Nku du village Pongweme, groupement Mbankana, dans la commune de Maluku à Kinshasa, levé le niveau d’alerte.
Ils ont interrogé trois jours durant un homme du nom de Fabrice Zombi Kavabioko reconnu par certains comme le Roi Minikongo quand d’autres le contestent.
Désigné par le Chef de l’État comme médiateur dans le conflit Teke-Yaka, l’un de ses avocats, Me Senghor Malemba, a eu ces mots sur une radio locale à Kinshasa : « Sa Majesté est un témoin gênant des massacres de Kwamouth perpétrés en complicité avec certains politiciens qui ne veulent pas des élections. Voilà pourquoi il a été arrêté ».
D.DADEI.